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Nouvel An orthodoxe

Nouvel An orthodoxe

17-01-2018 à 09:36:55

Dimanche dernier, le 14 janvier, c’était le Nouvel An orthodoxe. En Russie et dans d’autres pays slaves de culture orthodoxe, comme la Biélorussie, l’Ukraine, la Serbie ou le Monténégro, les orthodoxes profitent de cette fête pour se retrouver en famille et entre amis autour d’un dîner composé de spécialités culinaires traditionnelles.

 

Ce Nouvel An orthodoxe, aussi appelé « Ancien Nouvel An » est une survivance du calendrier julien, le concurrent bimillénaire du calendrier grégorien. Le calendrier grégorien, celui que nous connaissons en France et presque partout dans le monde, porte le nom du pape Grégoire XIII qui l’avait mis en application dans les pays catholiques en 1582.

 

À cette date, les chrétiens orthodoxes et les catholiques étaient déjà profondément divisés par le schisme de 1054 qui avait commencé à séparer l’Église d’Orient (basée à Byzance) et celle d’Occident (basée à Rome).

 

Les pays de confession orthodoxe, principalement la Russie, ont donc conservé le calendrier julien (nommé « julien », car institué par Jules César lui-même !) pendant encore plusieurs siècles.

 

Mais en 1918, juste après la révolution bolchévique en Russie, Lénine a décidé que le calendrier grégorien deviendrait le calendrier officiel de l’Union soviétique pour bien marquer son hostilité à la religion orthodoxe.

Cependant, l’Église orthodoxe, bien que persécutée, n’a jamais abandonné sa tradition. Résultat : en Russie aujourd’hui, le Nouvel An est fêté le 31 décembre à titre officiel et festif puis deux semaines après à titre religieux et culturel.

 

Mais d’ailleurs qu’est-ce que la religion orthodoxe ? C’est la religion de 200 millions de chrétiens principalement situés dans les pays à l’est de l’Europe dont la Russie, bien sûr, ainsi que dans les Balkans (Serbie, Monténégro), en Grèce et en Bulgarie. Très proche de la religion catholique dont elle partage les sacrements et les saints, elle s’en distingue par son refus de l’autorité du pape, de l’Immaculée Conception et du célibat des prêtres. 

 

Ainsi, si vous êtes passés dimanche près d’un restaurant russe ou de l’un des quatre-vingt centres culturels du Rossotroudnitchestvo1, voilà pourquoi ils sentaient bon les spécialités russes et résonnaient de chants traditionnels, de bruits de verre à thé... et probablement à vodka.

счастливый новый!(Bonne année !)

 

1.     Rossotroudnitchestvo : agence chargée du rayonnement culturel et scientifique de la Russie à l’étranger – équivalent des Centres culturels français dans le monde.

 

Siegfried

 

 

Actuailes n° 79 – 17 janvier 2018


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