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Le talentueux M. Ripley

Le talentueux M. Ripley

15-05-2015 à 10:41:10

C’est un film noir* mais tourné en pleine lumière comme l’indique le titre de la première adaptation de ce roman de l’américaine Patricia Highsmith, paru en 1955. En 1960, René Clément avait en effet appelé son film Plein Soleil avec un Alain Delon au faîte de sa beauté. Près de 40 ans plus tard, en 1999, c’est au tour du réalisateur Anthony Minghella (récompensé par un Oscar pour Le Patient Anglais) de réadapter ce grand prix de littérature policière.

Dans les années 50, Dickie (Jude Law) dépense sans compter l’argent de son richissime père lors de vacances très prolongées en Europe. Avec sa douce fiancée Marge (Guynelth Paltrow) et quelques-uns de leurs amis, ils goûtent à la Dolce Vita* sur une île au Sud de l’Italie : paysages de rêves, baignades, balades en voiliers ou en vespa, jazz et soirées arrosées...C’est la vie facile et luxueuse d’une jeunesse dorée, insouciante et débauchée.

Le père de Dickie voudrait le voir rentrer et propose à Tom Ripley (Matt Damon dans un de ses meilleurs rôles), persuadé qu’il s’agit d’un des amis de son fils, de ramener ce dernier à la raison et aux États-Unis. Tom, sans le sou et un peu gauche, découvre, ébloui, la « high society », la supériorité naturelle des gens biens nés, leur excellente éducation (la gentille Marge), leur élégance et leurs goûts si sûrs (Jude Law fait un dandy remarquable), mais aussi leur suffisance et leur mépris. C’est l’éternelle histoire de la différence des milieux sociaux, de la difficile ascension sociale vers un milieu hermétique. Tom va tenter d’apprendre tous les codes pour s’y intégrer, mais, de quiproquos en omission, il va aussi dévider une pelote de mensonges et s’enfermer dans un enfer où il perdra son identité et même son humanité.

 

film noir : genre cinématographique, il s’agit de film policier, tourné dans des décors urbains et sombres.

la Dolce Vita : titre d’un film de l’italien Federico Fellini en 1960, dont l’actrice Anita Ekberg est récemment décédée. C’est devenu une expression désignant une douceur de vivre, une insouciante nonchalance et  un certain laisser-aller (qui peut même être moral) propres aux vacances en été.


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