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Chemin montant Gustave Caillebotte (1848-1894)

Chemin montant Gustave Caillebotte (1848-1894)

20-06-2018 à 06:20:00

Le choix de ce tableau est de circonstance. L’été approche et, avec la belle saison, chacun est plus disponible pour des promenades, d’agréables moments à l’extérieur pour profiter de la nature.

 

C’est de dos – représentation inhabituelle – que nous voyons ce couple en promenade. Il ne nous est pas possible de les identifier. Nous ne saurons donc rien d’eux, de leurs noms, de leurs vies, de leurs visages. Nous devinons leur pas, chacun rythmant le sien sur celui de l’autre, sans hâte. Pourquoi se dépêcheraient-ils, alors que le temps est si beau ? Rien n’est extraordinaire dans cette promenade, mais l’atmosphère est sereine, dans le plaisir d’un moment partagé, l’un à côté de l’autre.

Un carré de ciel bleu donne le ton. Il est à peine troublé par quelques nuages, qui ne laissent d’ailleurs présager d’aucune pluie. Quelle lumière ! Regardez attentivement comment elle est traitée sur le chemin, la façade, la végétation… Les impressionnistes, dont fait partie Caillebotte, aiment la peinture en plein air et, souvent, le travail sur les ombres et les lumières.

Les personnages sont encore dans l’ombre. Le soleil illumine la partie du chemin vers laquelle ils s’avancent. Le chapeau jaune de l’homme est déjà éclairé, tandis que de grands coups de pinceaux figurent, sur sa veste, le jeu du soleil au travers des branches. Son bras droit replié laisse à penser qu’il tient un objet, une pipe peut-être, fréquente à l’époque…

La femme, habillée d’une simple mais élégante robe bleue bordée de blanc, tient une ombrelle aux reflets oranges et bleus, d’un rouge qui fait écho à celui du portail et du mur de briques de la maison qu’ils longent. Nous ne verrons pas l’horizon ; un bois fermant la perspective à l’arrière-plan du tableau, donnant l’impression d’un endroit presque clos, comme protégé.

Le peintre utilise une large gamme de verts pour nous décrire ce cadre champêtre. Le plus clair, mêlé de jaune, est utilisé pour l’herbe du chemin. Le plus sombre, presque noir, se retrouve sur la partie ombrée des feuillages et des haies.

Sophie Roubertie

 

 

Actuailes n° 87 – 20 juin 2018

 


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