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La pauvreté en ligne de mire

La pauvreté en ligne de mire

02-10-2018 à 22:34:00

Le 13 septembre, Emmanuel Macron a dévoilé son plan de lutte contre la pauvreté. Quels en sont les principaux axes ?

Endiguer la pauvreté dès le plus jeune âge, c’est l’une des idées présentées dans ce plan anti-pauvreté : en effet, le gouvernement prévoit d’accorder des bonus pouvant aller de 1000 à 2100 euros aux crèches qui accorderont plus de places aux enfants issus de quartiers populaires, aux enfants handicapés et à celles qui favoriseront la mixité sociale.

Comment quantifier cette mixité sociale ? Quels seront les quotas pour obtenir ces bonus ? Le plan reste encore flou à ce stade, les débats pour son application n’ont pas encore commencé, mais avec ces propositions, le gouvernement montre sa volonté de combattre la pauvreté par la prise en charge des enfants, pour éduquer au plus tôt.

L’éducation d’ailleurs durera aussi plus longtemps puisque la période de formation obligatoire sera allongée jusqu’à l’âge de 18 ans contre les 16 ans de la loi actuelle. Les services publics se verront donc dans l’obligation de proposer un accompagnement aux mineurs en situation de décrochage durable, ce qui représente environ 20 000 jeunes chaque année actuellement. Cette obligation entrerait en vigueur à la rentrée 2020.

Mais la mesure qui a fait plus de bruit que toutes les autres, c’est celle de la création du revenu universel d’activité. Il s’agit de la fusion de plusieurs aides sociales, à savoir le RSA (revenu de solidarité active) et l’APL (aide personnalisée au logement) auxquels auront droit ceux dont les ressources passeront sous un certain seuil. Certains s’inquiètent, car l’APL n’est pas seulement perçue par les ménages les plus pauvres, certains foyers modestes pourraient donc perdre leurs droits n’étant pas considérés comme suffisamment dans le besoin. De plus, ce revenu sera soumis à certaines obligations, comme celle de ne pas refuser plus de deux offres d’emploi. Ce qui signifie qu’une personne dans ce cas se retrouverait sans la moindre ressource, là où le RSA permettait encore de subsister malgré ces refus.

En France, le seuil de pauvreté a été établi à 1026 euros par mois (Insee) et aujourd’hui 8,8 millions de Français vivent sous ce seuil. Ce chiffre a beau être l’un des plus bas d’Europe, il est du devoir de l’État de venir en aide à ces personnes dans le besoin. Il était donc important que l’Élysée présentent des mesures pour lutter contre la pauvreté. Reste à savoir si elles seront efficaces, c’est tout ce qu’on peut souhaiter, après tout.

 

Maximilien de Boussiers

 

Actuailes n° 89 – 3 octobre 2018


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