Ce mois-ci, la Californie (un des cinquante États des États-Unis) a connu l’incendie le plus meurtrier de son histoire.
Nommé Camp Fire, l’incendie s’est déclaré le 8 novembre et a réduit en cendres la ville de Paradise, située à près de trois cents kilomètres au nord de San Francisco et comptant 27 000 habitants. Au total, 62 000 hectares de terrain et plus de 13 500 maisons ont été détruits. Surtout, le nombre de victimes est particulièrement dramatique : 87 personnes ont été tuées tandis que 475 sont toujours portées disparues.
Les pompiers ont eu le plus grand mal à maîtriser ce gigantesque incendie. Il leur a fallu plus de deux semaines, aidés par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région ces derniers jours : le 24 novembre, Camp Fire était enfin totalement maîtrisé. Malheureusement, les précipitations ont transformé la cendre des habitations détruites en boue, compliquant le travail des équipes de recherche tentant d’identifier les personnes mortes.
Les causes de cet incendie ne sont pas connues pour le moment. Il pourrait être d’origine électrique, mais il faut attendre le travail des enquêteurs pour en savoir davantage. Certaines personnes pointent du doigt le réchauffement climatique et les sécheresses régulières frappant l’État de Californie : les précipitations n’y sont pas suffisantes et la végétation y est anormalement sèche.
Du fait de son très lourd bilan, Camp Fire est l’un des pires incendies de l’histoire des États-Unis. S’il n’est pas le plus meurtrier (Cloquet Fire a fait 450 morts en 1918), il figure assurément parmi les plus douloureux épisodes de l’histoire américaine.
François Senlis
Actuailes n° 92 – 28 novembre 2018
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