Qui n’a jamais utilisé un stylo Bic à l’école ou à la maison ? Mais l’entreprise Bic, c’est bien plus que cela !
Le groupe Bic fait partie des entreprises les plus célèbres de France depuis l’après-guerre. Fondée en 1945, la société est connue pour avoir successivement commercialisé stylos, rasoirs, briquets et planches à voile.
Bic a été créée par Marcel Bich, ancien directeur de production d’une fabrique d’encre, qui rachète le brevet du stylo à bille inventé par un Hongrois. Il lance au début des années 1950 le stylo à bille Bic Cristal qui a été vendu à plus de 100 milliards d’unités et reste le stylo le plus vendu au monde.
En 1973, Bic diversifie son activité et commercialise son premier briquet. Récemment, le groupe a d’ailleurs lancé une gamme de briquets utilitaires destinés à l’allumage des bougies, des barbecues…
En 1975, Bic lance son premier rasoir jetable. Ce dernier rencontrant un grand succès, l’entreprise développe toute une gamme de rasoirs, également en multi-lames.
Outres ces innovations, Bic tentera d’entrer dans le marché de la parfumerie et de la téléphonie mobile ! Avec des succès plus mitigés…
Le groupe est toujours contrôlé par la famille qui détient près de 45 % du capital et est présidé par Gonzalve Bich, petit-fils du fondateur. Aujourd’hui, Bic connaît des mutations importantes.
Concernant les rasoirs, les ventes sont en déclin en raison de l’apparition de nouveaux acteurs concurrents qui distribuent directement par voie postale des rasoirs (Dollar Shave Club aux États-Unis) ou de la grande distribution qui développe ses propres marques (marques de distributeurs). Les briquets sont également en panne de croissance, le nombre de fumeurs étant en baisse en Europe et aux États-Unis. La division stylos est, quant à elle, encore en croissance.
Dans cet environnement plus complexe (le groupe reste toutefois largement rentable), Bic a décidé il y a quelques jours de céder son activité sports (kayak, surf, paddle…) et de fermer une usine dont la production sera délocalisée de la France (Vannes) vers la Tunisie, où les coûts de production sont plus faibles (impôts, cotisations sociales et salaires).
Même les acteurs familiaux sont hélas obligés de plier sous le joug de la dure loi de la mondialisation. Le mythique « 4 couleurs » va donc traverser la Méditerranée.
Xavier de Corsac
Actuailes n° 94 – 16 janvier 2019
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