Le porte-avions Charles-de-Gaulle vient d’appareiller pour une mission de quatre mois baptisée « Clémenceau ». Depuis 2016 et le dernier engagement de ses Rafale contre Daesh, il a d’abord subi une refonte à mi-vie, avec notamment le remplacement de ses radars et de ses systèmes informatiques. Puis, il a mené une longue période d’essais et d’entraînements pour retrouver ses savoir-faire de très haut niveau.
Escorté par quatre frégates (françaises et européennes), un sous-marin nucléaire d’attaque et un pétrolier-ravitailleur, il embarque vingt Rafale et deux Hawkeye. C’est donc une puissante force navale qui vient de quitter Toulon. La France serait-elle en guerre ?
L’opération Chammal contre les djihadistes du Levant n’est pas terminée, mais ce n’est pas, cette fois-ci, l’objectif principal du Charles-de-Gaulle. Il va patrouiller dans l’océan Indien, où les tensions sont vives entre l’Iran et les pays arabes, entre la Chine et les États-Unis, et où la France tisse des liens avec l’Inde ou l’Australie. Il naviguera jusqu’à Singapour pour cet entraînement grandeur nature qui est aussi une démonstration de puissance.
Le Charles-de-Gaulle est l’unique bâtiment de surface européen à propulsion nucléaire et l’unique porte-avions européen doté de catapultes, une technologie qui permet de faire décoller des avions de combat endurants et lourdement armés, avec, par exemple, vingt-quatre tonnes au décollage pour le Rafale.
Long de 261 m et large de 64 m, il déplace 42 500 tonnes. Il peut embarquer 1 900 personnes, marins de l’équipage, du groupe aérien et de l’état-major embarqué. Il a été admis au service actif en 2001. Des études pour construire un nouveau porte-avions viennent d’être lancées.
Benoît Dubois
Actuailes n° 96 – 6 mars 2019
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