Mon cher Augustin,
Nous sommes le 13 novembre et c’est aujourd’hui l’anniversaire – non pas la fête, mais l’anniversaire – de ton saint patron !
Essaie de te procurer, avant de commencer à lire, une carte d’Algérie, tu vas comprendre pourquoi. Augustin d’Hippone, ou saint Augustin, naît à Thagaste (cherche bien, c’est l’actuelle Souk-Ahras, en Algérie) le 13 novembre 354. Un siècle avant Clovis ! Son père, petit propriétaire terrien, adhère fermement au polythéisme romain (il adore le tonnerre, par exemple) ; sa mère, Monique, est une fervente chrétienne... C’est l’une des saintes patronnes des mères de famille, tu vas comprendre pourquoi.
Mais revenons à notre petit Augustin qui, comme toi, va à l’école et y apprend à lire et à écrire ! Elève doué, mais indiscipliné, il commet de menus larcins et, dans le livre qu’il écrira plus tard, il raconte même qu’avec quelques amis ils ont volé des poires dans un verger… En bref, le jeune élève Augustin n’est pas encore un saint et, petit à petit, il oublie même tout ce que lui avait enseigné sa mère !
Brillant étudiant ensuite, avec une jeunesse dissipée, avant de se convertir, il deviendra papa d’un petit garçon nommé Adéodat. Et il quitte l’Algérie. En 383, il va à Rome, puis part enseigner la grammaire à Milan en Italie du Nord. Et là, il va se convertir et retrouver la foi ! Il attribuera toujours sa conversion aux prières et aux sacrifices de sa mère, sainte Monique.
Il reçut le baptême, à Pâques, en 387 avec son fils qui mourra vers dix-sept ans. C’est saint Ambroise dont il écoutait les sermons depuis son arrivée en Italie, qui les baptisa tous les deux. Après cette conversion, Augustin n’avait désormais plus rien à faire en Italie.
De retour en Afrique du Nord, il fonde une petite communauté de moines contemplatifs. Ordonné prêtre en 391, puis évêque d’Hippone (près de l’actuelle Bône, en Algérie) en 396, il est encore reconnu comme un des plus grands théologiens et philosophes chrétiens. Il a écrit un livre très célèbre qui s’intitule Les Confessions et c’est là qu’il raconte son vol des poires.
Il est l’un des quatre « pères de l’Église d’Occident » (avec saint Ambroise, saint Jérôme et saint Grégoire Ier) et l’un des trente-trois docteurs de l’Église. Il meurt au moment des invasions vandales en Afrique, le 28 août 430 à Hippone (actuelle Annaba, Algérie).
La fin de la vie d’Augustin coïncide avec les derniers temps de l’Empire romain d’Occident. Il est canonisé en 1298 par le pape Boniface VIII. Les catholiques célèbrent sa fête le 28 août, anniversaire de sa mort. Sa tombe se trouve à Pavie en Italie.
As-tu réussi à suivre ses voyages en Algérie et en Italie ?
Embrasse bien ta maman pour moi et viens me voir à Milan !
Tante Cécile
Actuailes n° 106 – 13 novembre 2019
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