Cette loi vise en particulier à autoriser la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes (voir Actuailes n° 74 du 4 octobre 2017), accentue les manipulations génétiques et ouvre la voie à la gestation pour autrui (GPA), c’est-à-dire le fait de faire porter un enfant par une femme qui ne le gardera pas, généralement contre une somme d’argent. Cette mesure est particulièrement demandée par les couples homosexuels.
Les débats sont passionnés car le sujet est d’une très grande importance pour notre avenir. Les droits des enfants sont-ils supérieurs au désir d’enfants ? A-t-on le droit de priver délibérément de père un enfant ? Tout peut-il être vendu, à commencer par l’humain ? Est-ce un progrès de créer des chimères, en mélangeant les gènes humains avec ceux d’animaux ?
Certaines modifications sont à attendre au Sénat, mais cette loi devrait être adoptée le 4 février. Ses opposants ne désarment pourtant pas, comme le démontre le succès de la manifestation du 19 janvier à Paris et leur espoir de faire prévaloir le bon sens auprès des parlementaires. Le texte repartira ensuite à l’Assemblée nationale pour une seconde lecture en avril, où la GPA devrait être à nouveau proposée, puis au Sénat en mai avant une adoption définitive avant l’été.
André Lefort
Actuailes n° 110 – 29 janvier 2020
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