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Good bye,  Great Britain

Good bye, Great Britain

12-02-2020 à 08:07:43

Le 31 janvier 2020 la Grande-Bretagne a quitté l’Union européenne.

Le départ de Nigel Farage et des soixante-treize députés européens britanniques s’est fait avec éclat. En effet, leur chef de file – à l’origine du référendum sur le Brexit et considéré comme un trublion dans l’hémicycle strasbourgeois – aura profité de sa dernière prise de parole pour espérer « que le Brexit transformera complètement le projet européen, que nous pourrons changer l’Union européenne […] Et vous savez quoi ? J’aimerais que le Royaume-Uni y participe pleinement ». Et avec ironie : c’est en agitant le drapeau britannique qu’ils ont quitté le Parlement européen.

Ce départ provoque aussi un rééquilibrage des partis représentés au Parlement. Et c’est notamment le groupe parlementaire de droite conservatrice, le Parti populaire européen (PPE) qui gagne cinq sièges, mais le groupe indépendantiste et nationaliste devient dans le même temps la quatrième force politique à Strasbourg.

Cependant ce départ britannique n’est que l’ultime illustration d’une relation qui aura été, quarante-sept années durant, plutôt tumultueuse. En 1946 à Zürich, Winston Churchill, alors Premier ministre, défendait avec ferveur la création des États-Unis d’Europe mais sans rattachement de la Grande-Bretagne à l’Europe naissante ! Il aura fallu attendre 1975 pour que la Grande-Bretagne devienne membre de la Communauté économique européenne (CEE), après les réticences du général de Gaulle. Le Premier ministre de l’époque déclarera alors que « le peuple britannique a pris, en termes clairs et sans équivoque, sa décision historique de maintenir la Grande-Bretagne dans la Communauté européenne ».

Après un éloignement marqué dans les années 1980 avec Margareth Thatcher, c’est John Major qui resserrera les liens avec le tunnel sous la Manche et en faisant entrer son pays dans le traité économique européen de Maastricht. Pour autant les Britanniques refuseront toujours la monnaie unique et conserveront la livre sterling. Mais après une volonté de permettre l’ouverture de l’Europe aux pays de l’Est dans les années 2000, les dissensions renaissent et l’euro-scepticisme grandit, alimenté par l’échec de création d’une constitution européenne. Jusqu’à cette année 2016 et le lancement du référendum entraînant la démission de Theresa May.

La suite, vous la connaissez… Mais sachons rester optimistes : ce n’est sans doute pas la fin de nos relations avec nos voisins britanniques !

Karl-Wilhelm von Lüneth

    Actuailes n° 111 – 12 février 2020


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