Alors que la Chine sort timidement de plusieurs mois de confinement, c’est désormais au tour de l’Europe de se retrouver au cœur de cette épidémie dont le monde entier parle.
Fermetures de frontières
De nombreux pays européens n’ont pas attendu la décision de Bruxelles – de fermer ses frontières extérieures pour trente jours – pour fermer les leurs et tenter ainsi de se protéger d’une arrivée massive de personnes infectées sur leur sol.
Éduquer, soigner, protéger. C’est selon ce triptyque que la majorité des pays membres a décidé de s’affranchir des traités européens dont celui de l’espace Schengen : l’Europe se barricade de l’intérieur face à un ennemi invisible. Belgique, Pays-Bas, Espagne, Allemagne et bien sûr l’Italie qui fut le premier pays et le plus massivement touché en Europe.
Un continent en veille et confiné
Avec les frontières fermées, c’est tout notre continent qui entre dans une forme d’hibernation forcée. Et les conséquences économiques autant que sanitaires entrevues en France sont identiques mais à une bien plus large échelle en Europe. C’est donc bien notre interdépendance qui est mise à rude épreuve. Et c’est donc notre solidarité européenne qui doit maintenant faire surface, même si l’on constate que les mesures prises peuvent différer d’un État à l’autre. Une première en tous cas : les pays de l’UE ne sont plus obligés de respecter la règle de discipline budgétaire afin de leur permettre de soutenir leurs économies. Et la banque centrale européenne va très massivement venir en aide aux pays membres.
Carl-Wilhelm von Lüneth
Actuailes n° 113 – 25 mars 2020
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