Le coronavirus pourrait mettre en difficulté l’économie des pays de la péninsule arabique.
Les mesures de confinement que prend l’ensemble du monde ralentissent fortement l’activité économique et influent sur les cours du pétrole.
D’une part, moins d’avions volent, moins de voitures roulent, moins de bateaux naviguent. La consommation de carburant des pays du monde diminue donc. La demande mondiale en pétrole est donc moindre, d’où une chute des rentrées d’argent pour les pays exportateurs de pétrole.
D’autre part, la quantité de pétrole disponible étant supérieure aux besoins, les gens ne veulent plus le payer au prix fort. Cette situation entraîne une baisse des prix du baril. En décembre 2019, il était à 65 $. Il était descendu à 33 $ le 9 mars.
Or, pour tous les pays de la péninsule arabique, la plus grande part de leur économie repose sur les rentrées d’argent de la vente des hydrocarbures. Pour le sultanat d’Oman, cela représente 78 % de ses revenus, pour l’Arabie saoudite presque 90 % et pour le Qatar 80 %. C’est donc une situation préoccupante pour ces pays.
Pour y remédier, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a tenté de se mettre d’accord pour limiter la production mondiale de pétrole. Ceci aurait permis de faire remonter les prix. Mais la Russie (qui est aussi un grand producteur de pétrole) n’a finalement pas accepté. Elle craint, en effet, que les États-Unis profitent de la baisse de l’offre saoudienne et russe pour inonder le marché de leur propre pétrole.
C’est donc un vrai casse-tête pour les autorités de la péninsule arabique qui doivent à la fois doser leur production pour influer sur les prix tout en prenant en compte une pandémie mondiale, une Russie et des États-Unis qui font cavaliers seuls.
Moralité de l’histoire ? Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier…
Abu Nuwas
Actuailes n° 113 – 25 mars 2020
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