La Mort aux trousses

Mes amis, il nous faut profiter de cette curieuse période pour enrichir notre culture cinématographique et je vous suggère de commencer par les films d’Alfred Hitchcock, surnommé, comme vous le savez déjà (Actuailes n° 15), « le Maître du suspense ». Dans ce numéro, je vous propose deux heures quinze de suspense, d’inventivité, de mise en scènes grandioses, d’humour et d’élégance avec La Mort aux trousses, sorti en 1959. Et tout public.

Alors qu’il est en rendez-vous d’affaires, Roger Thornhill, publiciste new-yorkais, est kidnappé par erreur : ses ravisseurs le prennent pour George Kaplan, un espion insaisissable. Incrédule, il se voit menacé et manque de mourir dans un accident de la route truqué. Placé en cellule de dégrisement puis libéré, Roger ne réussit pas à convaincre ses proches de sa mésaventure et décide de mener l’enquête seul. Il va donc suivre la trace de ce mystérieux Kaplan, endossant même son identité pour arriver à ses fins.

Prêtant son élégance à Roger Thornhill, Cary Grant incarne de façon magistrale cette victime incrédule qui ne perd jamais ni son sang-froid, ni son humour. Eva Marie Saint donne à son personnage, la troublante Eve Kendall, tout le mystère de ces actrices blondes, belles et distantes si chères à Hitchcock. Les rôles secondaires ne sont pas en reste et tous contribuent à perdre le spectateur dans cette enquête aux multiples rebondissements…

Ajoutez des scènes devenues mythiques, même si leurs effets spéciaux nous paraissent désuets aujourd’hui, un scénario très soigneusement ficelé et une musique soulignant, sans lourdeur, le suspense et vous obtenez un des plus grands films de Hitchcock ! À propos, il apparaît toujours dans ses film en caméo¹ : saurez-vous le reconnaître ?

1. Brève apparition d’une personne célèbre qui n’est pas toujours mentionnée au générique (Larousse).

Catherine Bertrand