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L’Europe des étoiles

L’Europe des étoiles

02-06-2020 à 21:15:00

Le week-end dernier, deux astronautes américains ont rejoint la station spatiale internationale (ISS) à bord d’une fusée développée par Space X, une entreprise privée, propriété de l’ingénieur américain Elon Musk. C’est donc la première fois que ce n’est pas la fusée d’un pays qui achemine des astronautes dans l’espace.

Quelle est la place de l’Europe dans la conquête spatiale ?

Une agence européenne à la pointe

Comme dans de nombreux domaines en Europe, vingt-deux pays se sont réunis en 1975 pour fonder l’Agence spatiale européenne (communément dénommée ESA) et mettre ainsi en commun leurs connaissances, travaux et budget, afin de compter dans le monde de la conquête spatiale. À la suite de différents échecs de la première fusée Europa au début des années 1970, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne s’unissent autour du projet commun d’un lanceur européen : le projet Ariane. Au point de devenir un des acteurs mondiaux majeurs dans la mise en orbite de satellites commerciaux dans les années 1990-2000 avec l’explosion des moyens de communication modernes.

Après l’abandon en 1992 du projet de navette habitée Hermès, c’est le projet de système de géoposition européen Galileo qui est lancé en 2000 afin de concurrencer le GPS américain et conférer une indépendance stratégique à l’Europe.

Avec vingt-quatre satellites mis en orbite par les lanceurs Ariane V entre 2012 et 2018, le système est désormais entré en service. Plus récemment, ce sont les premières mondiales du programme Rosetta-Philae qui ont mis en avant l’agence européenne en explorant, après dix années de vol, la comète 67P et en y atterrissant afin d’y effectuer des prélèvement pour mieux comprendre les origines de notre système solaire.

C’est enfin le lancement d’Ariane VI à l’automne 2020 qui maintiendra l’Europe dans la course.

L’ESA est la troisième organisation spatiale après la Nasa américaine et l’agence chinoise. Mais plus que de la concurrence, c’est véritablement autour du programme international ISS que les différentes agences spatiales mondiales font converger leurs efforts.

Et l’Europe n’est pas en marge : outre les véhicules de transfert ATV, le laboratoire scientifique Columbus arrimé en 2008 et le bras télémanipulateur ERA prévu en 2020, une dizaine de spationautes européens a participé à des missions dans la station internationale dont le français Thomas Pesquet lors de l’expédition 50 en 2017.

L’avenir de l’ESA est bien engagé, les projets des années à venir sont aussi nombreux que diversifiés pour porter l’excellence technologique de notre continent qui – ne l’oublions pas – partage son nom avec l’une des lunes de Jupiter !

 

Carl-Wilhem von Lüneth

 

Actuailes n° 117 – 3 juin 2020


esa
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