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Jamais sans Jésus

17-06-2020 à 07:21:42

Les deux mois de confinement furent une expérience humaine inédite. Ce fut d’abord curieux, puis long, puis pénible. Avec des joies et des épreuves. Il y avait ceux qui souffraient d’être seul, ceux qui auraient aimé être seul, ceux qui ont rattrapé le temps perdu, ceux qui ont perdu leur temps. À chacun de faire lucidement le compte de ces deux mois.
Quelle leçon en tirer pour notre vie spirituelle ?

Accueillir les épreuves

Le grand art de la vie chrétienne, c’est-à-dire de la vie vécue selon l’esprit de Jésus-Christ, c’est de savoir accueillir les épreuves. Jésus nous a enseigné à demander dans la prière : « Que votre volonté soit faite. » Cette demande du Notre Père fait écho à la parole de Jésus au jardin des Oliviers : « Non pas ma volonté, mais la vôtre. » En accueillant avec patience, endurance, persévérance, une épreuve, sans m’effondrer et faire porter sur les autres le poids de ma tristesse et de ma fatigue, je fais la volonté du Père. Cette épreuve qui m’arrive, Dieu l’a voulue ou tout au moins permise. Il me parle par elle, il me corrige, il m’enseigne, il me façonne, il forme dans mon âme la ressemblance de son Fils.

Ne pas les choisir

Les meilleures épreuves sont celles qu’on ne choisit pas, celles qui nous prennent au dépourvu, qui déconcertent notre programme ou notre plan de bataille. Elles nous rappellent que nous n’avons pas toutes les cartes en main, que nous ne sommes pas tout-puissants et que notre plus grande sagesse est dans l’humilité. Plutôt que de s’inventer des épreuves à notre petite mesure, il est sage de se préparer à celles qui nous dépassent.

Vive la joie quand même !

Et dans l’épreuve, le chrétien mettra tout son chic spirituel à dire, à penser, à vivre cette maxime : « Vive la joie quand même ! » (C’était le mot habituel d’un évêque missionnaire d’Extrême-Orient, quand il apprenait les nombreuses catastrophes que subissait son action apostolique). On n’y arrive pas du premier coup, mais avec l’entraînement cette mystérieuse sagesse de la « joie parfaite » (expression qui vient des Fioretti de saint François d’Assise et que l’on peut traduire ainsi : quand tout va mal, tout va bien !) s’insinue dans le cœur et y établit une paix qui n’est pas d’ici-bas, mais qui est un don du Ciel.

Le grand malheur

La seule chose qui doit nous affliger, c’est la crainte de perdre Jésus, de perdre sa présence, de perdre son amitié. Ce malheur, c’est le péché. Avec Jésus, nous pouvons tout : tout aimer, tout endurer, tout supporter. Sans lui, nous ne pouvons rien faire, dit l’Évangile. Le confinement nous a interdit d’aller à la messe et de recevoir la sainte Eucharistie. Notre liberté retrouvée doit nous donner un nouvel élan pour honorer Dieu et le recevoir avec ferveur, en lui disant sans cesse au fond du cœur : jamais rien sans vous, Seigneur !

Père Augustin-Marie

Actuailes n° 118 – 17 juin 2020


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