Le plan de relance dévoilé

Le Premier ministre Jean Castex a dévoilé le 3 septembre les détails d’un plan de relance de l’économie de 100 milliards d’euros, afin de sortir de la crise engendrée par la pandémie de covid-19.

Une crise aiguë

La France n’avait jamais connu un tel recul économique depuis 1945. Les effets du confinement ont été désastreux pour l’économie française. Les usines ont dû fermer plusieurs mois, ainsi que la plupart des bureaux. Avec la fermeture des frontières et la limitation des déplacements en France, il a été très difficile de vendre ses produits ou de s’approvisionner. Enfin, le secteur touristique, les bars et les restaurants ou encore les petits magasins ont beaucoup souffert du manque de clients. Ainsi, entre avril et juin, le chômage a bondi de manière historique, avec 800 000 chômeurs supplémentaires. L’État a donc décidé de réagir.

Le plan de relance

Depuis les années 1980, l’État avait décidé de moins intervenir dans l’économie. Le plan de relance annoncé est donc un tournant. Avec ses 100 millIards d’euros, il privilégie trois axes pour relancer l’économie. Tout d’abord, 30 milliards vont être consacrés à la transition énergétique. Il s’agit de rénover des bâtiments pour baisser leur consommation d’énergie, de développer des lignes de train ou d’encourager la production d’hydrogène. Le deuxième axe est de baisser les impôts des entreprises à hauteur de 35 milliards. Enfin, 35 milliards d’euros encore vont être consacrés à des aides sociales, comme par exemple l’octroi de 4 000 euros pour toute embauche d’un jeune de moins de vingt-cinq ans.

Malheureusement, l’argent ne tombant pas du ciel, toutes ces mesures sont financées en empruntant de l’argent. La dette a donc explosé et représente désormais environ 40 000 euros par Français, qu’il va bien falloir rembourser un jour. Or, ce sera douloureux et touchera votre génération et celle de vos parents : hausse d’impôts, baisse de qualité des services publics ou captage d’une partie de l’épargne des Français. Il est donc peut-être temps de remettre à plat notre modèle économique basé sur beaucoup de dépenses de l’État, une dette gigantesque et des entreprises peu compétitives alors que nos frontières sont ouvertes à la concurrence.

André Lefort

Actuailes n° 119 – 16 septembre 2020