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Nouvel attentat à Paris

Nouvel attentat à Paris

30-09-2020 à 05:29:30

Vendredi dernier, un attentat a eu lieu devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, un hebdomadaire satirique qui avait déjà été la cible d’un attentat terroriste en 2015.

En 2015, le journal satirique Charlie Hebdo avait été la cible d’une attaque terroriste, peu de temps après avoir publié des caricatures représentant Mahomet. Charlie Hebdo se moque de toutes les religions, de tous les métiers, de tous les courants politiques, d’une façon parfois violente, vulgaire, voire offensante. Si, en France, la liberté d’expression permet ce type de caricature, nombre de musulmans haïssent
Charlie Hebdo pour cette raison.

En 2015 donc, deux terroristes islamiques armés de kalachnikovs s’étaient introduits dans les locaux et avaient tué douze personnes, dont huit journalistes et deux policiers. Cet événement avait beaucoup marqué, car il s’agissait du premier attentat fortement médiatisé sur le sol français depuis vingt ans. En ce moment, les procès de cet attentat ont lieu, d’où une certaine tension, qui s’est illustrée vendredi 25 septembre dans un deuxième attentat contre le journal.

Un homme armé d’un couteau de boucher a attaqué deux journalistes de France 2 devant les anciens locaux de Charlie Hebdo. Les deux victimes sont à l’hôpital, mais ne sont pas en danger de mort. L’enquête est en cours, avec pour l’instant un suspect principal : un certain Hassan A., enregistré comme mineur isolé. Il s’appelle en réalité Zaheer Hassan Mehmood et aurait 25 ans. Il aurait attaqué les journalistes en représailles de la republication des caricatures qui avaient provoqué l’attentat de 2015. La pièce à conviction qui l’accable le plus est une vidéo trouvée sur son téléphone portable. Il y reproche la republi-cation des caricatures, sans pour autant citer Charlie Hebdo, et affirme que ces caricatures ont blessé le prophète et qu’il va le venger.

En France, les mineurs étrangers arrivant sur le sol national sans aucun de leurs deux parents ont un statut spécial de « mineur isolé » ou de « mineur non accompagné » (MNA). Ils ne peuvent pas être expulsés et sont donc dispensés de titre de séjour jusqu’à leur majorité. Ce statut est dispensé par le bureau de l’aide sociale à l’enfance. Ce bureau vérifie que l’âge revendiqué est vraisemblable. Pour cela, il s’appuie sur ce que le mineur va expliquer de son parcours et de son histoire et sur les documents d’état civil disponibles. Si le bureau a un doute sur l’âge du mineur, un examen médical peut être demandé. Cependant, cet examen est rarement demandé ; de plus, le mineur peut le refuser sans que ce refus ne soit retenu contre lui dans son dossier.

Adélaide Hecquet

Actuailes n° 120 – 30 septembre 2020

 

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