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Le Bal du Moulin de la Galette Auguste Renoir (1841-1919)

30-09-2020 à 06:57:59

L’atmosphère de ce bal est à la bonne humeur et à l’insouciance. On discute, on danse, on boit, on fume... C’est l’été, c’est dimanche, on se retrouve entre amis.

Pierre-Auguste Renoir a peint ici une certaine idée du bonheur. Rien d’extraordinaire, en apparence, dans ce bon moment partagé. La scène se passe au Moulin de la Galette, sur la butte Montmartre (le quartier de Paris où se trouve le Sacré-Cœur, qui n’existait pas à l’époque).

Au premier plan, un groupe discute. Les femmes sont charmantes, élégantes sans être trop apprêtées. L’ambiance n’est pas guindée, il suffit de regarder l’attitude des uns et des autres. Une femme, installée sur un banc, se retourne vers son interlocuteur, tandis qu’une de ses amies se penche vers elle, lui posant familièrement la main sur l’épaule. Les canotiers, chapeaux melon et hauts-de-forme se mêlent, traduisant un mélange social bon enfant. Signe de décontraction pour l’époque, les femmes ne portent pas toutes de chapeau. À gauche, deux enfants semblent totalement indifférents à la scène.

Au second plan s’élancent les danseurs. Alors que la foule est compacte, Renoir a su attirer notre regard autour d’un couple, en lui ménageant un espace libre et en jouant avec la lumière qui vient éclairer la robe de la femme.

Notez comment, à grands traits, le peintre figure le tissu et les nœuds du vêtement, dans un flou que l’on retrouve sur l’ensemble de la toile et qui donne une impression de mouvement.

Renoir a représenté ses amis, des peintres, des écrivains, des modèles. Tous ceux qui ont posé pour ce tableau ont été identifiés.

En arrière-plan, on devine quelques bâti-ments, dont celui où l’or-chestre s’est installé, et l’assemblée, joyeuse, profitant d’un moment sans contraintes.

La palette est variée, mêlant au bleu-noir des couleurs plus claires et chatoyantes. Les robes ont des reflets bleus et roses. L’ensemble paraît avoir été peint au travers des branches, les feuilles laissant passer de grandes taches de lumière. Au-dessus des personnages, lampadaires et lustres forment une frise lumineuse. Tout en haut, un peu de verdure.

Par endroits, une caractéristique de l’impressionnisme, les contours du dessin semblent s’effacer, ce qui est particulièrement visible pour la chevelure de la fillette et le vêtement du jeune garçon.

 

Sophie Roubertie

Actuailes n° 120 – 30 septembre 2020


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