Les élections sénatoriales : pour quoi faire ?

Le Sénat, qu’est-ce que c’est ? C’est la Chambre haute, qui, avec l’Assemblée nationale, forme le Parlement. Ses membres sont les représentants des collectivités de métropole, mais aussi d’Outre-mer, et des Français vivant hors de France. Ils siègent au palais du Luxembourg et sont au nombre de 348, élus pour six ans. Le nombre de sénateurs de chaque conscription varie selon le nombre de la population.

Leur particularité : contrairement aux députés de la Chambre basse, ils sont élus au suffrage universel indirect, ce qui signifie que ce ne sont pas tous les citoyens qui s’expriment, mais uniquement des grands électeurs (élus par conscription, députés, conseillers régionaux, municipaux, etc.), élus au préalable par les citoyens.

Depuis les années 1970, la droite et le centre sont clairement majoritaires au Sénat : les résultats dépendent en effet en grande partie des élections municipales, du fait du suffrage universel indirect.

Dimanche 27 septembre, ce sont presque 1 500 candidats qui étaient en lice, pour 172 sièges. Et les résultats ne présentent pas de grande surprise et confirment le maintien de la majorité de droite : Les Républicains conservent leur influence, avec 76 sièges renouvelés, et une dizaine de nouveaux élus. Le Parti socialiste, quant à lui, reste la principale formation d’opposition avec 65 sièges. Le parti présidentiel, malgré son échec aux muni-
cipales, conserve 19 sièges.
Les écologistes, en revanche, gagnent 6 sièges, ce qui leur en fait un total de 11, leur permettant ainsi de dépasser le cap des 10 élus nécessaire à la formation d’un groupe au Sénat. Enfin, un nationaliste corse entre au palais du Luxembourg : des partisans de l’autonomie de la Corse siègent ainsi désormais aux deux chambres du Parlement.

Quitterie Murail

Actuailes n° 120 – 30 septembre 2020