Ma chère petite Anne-Lise,
Je t’invite à aller visiter le Parlement
et la ville rose de briques et de soleil, après ce... deuxième confinement !
Le Parlement de Toulouse fut mis en place à Toulouse en 1443 par Charles VII. Tu sais, c’est le roi qui a été sacré grâce à sainte Jeanne d’Arc.
Ce Parlement est une cour de justice.
Il ressemble à celui de Paris, créé par Saint Louis pour juger en appel au nom du roi. Le Parlement de Toulouse doit beaucoup à l’action menée par les États de Languedoc, qui depuis longtemps
le réclamaient, au nom de l’éloignement du Parlement de Paris et de la spécificité du droit méridional. Le Parlement de Toulouse sera donc le premier du genre créé en province. Le 4 juin 1444, ce nouveau Parlement s’installe dans une salle
du château Narbonnais, mais sa rentrée solennelle et effective n’a lieu que
le 11 novembre suivant. Il traite des affaires civiles, criminelles et ecclésiastiques.
À ses débuts, son ressort s’étend du Rhône à l’Atlantique, des Pyrénées au Massif central. Presque tout le Sud en fait ! Mais la création du Parlement de Bordeaux,
en 1462, lui enlève la plupart des terres autour de cette grande ville : la Guyenne, une partie de la Gascogne, les Landes, l’Agenais, le Béarn et le Périgord.
Par lettre patente (écrit public émanant du roi, qui établissait un droit ou
un privilège) datée du 19 juillet 1474, le roi Louis XI indique, entre autres,
que le Parlement devait se réfugier à Revel à cause de la peste, une pandémie
qui fit des milliers de morts très rapidement. En 1590, Henri IV crée
un parlement rival de celui de Toulouse à Carcassonne,
où se rendent les parlementaires qui lui sont fidèles.
Les jugements les plus célèbres du Parlement de Toulouse
sont l’affaire Martin Guerre en 1560, le procès de Giulio Cesare Vanini en 1619,
du duc de Montmorency en 1632, et l’affaire Calas en 1762,
les quatre résultant en la condamnation à mort de l’accusé.
Avec la Révolution française, le Parlement de Toulouse disparaît,
comme les capitouls de Toulouse (les magistrats municipaux de ce parlement).
Je t’embrasse !
Tante Cécile
Cécile Larroque
Actuailes n° 122 - 11 novembre 2020
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