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L'appel a l'aide de l'Irak

L'appel a l'aide de l'Irak

11-11-2020 à 07:13:53

Le président Macron et le Premier ministre irakien Mustafa al-Kazemi ont ceci en commun que leurs pays ont récemment été touchés par des séries d’attaques terroristes inacceptables. Après la rencontre entre les deux dirigeants ce 19 octobre à Paris, l’Élysée a déclaré que
la France poursuivrait la lutte antiterroriste, notamment en Irak. Car le « pays des deux fleuves » (Tigre et Euphrate) est bien en peine de venir à bout de ce fléau. Et pour cause…

Un croissant pas si fertile :
la série des drames irakiens

L’Irak est coincé dans le « croissant fertile », une région qui ne féconde pas que des structures pérennes. Loin s’en faut. L’année 2020 a été marquée par une canicule extrême et par le coronavirus, dans un pays où les soins sont souvent inefficaces. Déjà affaibli par des années de guerre, l’Irak a aussi connu l’effondrement des cours du pétrole, dont il est très dépendant, ce qui l’a conduit à la faillite (un tiers des habitants vit sous le seuil de pauvreté). Enfin, les manifestations qui durent depuis plus d’un an contre le gouvernement ont plongé le pays dans le chaos : près de sept cents morts et trente fois plus de blessés sous les tirs de milices au service de Téhéran (capitale de la République islamique d’Iran) à Bagdad (capitale de l’Irak).

L’Irak, au cœur de « l’arc chiite »
et du Moyen-Orient

Avec 60 % de chiites, partisans de l’un des grands mouvements de l’islam (avec le sunnisme), notamment pratiqué en Iran, l’Irak fait figure de relais de l’influence iranienne. Et cela depuis la révolution islamique de 1979. L’Iran a en effet cherché à étendre son influence chez son voisin plus petit et même jusqu’en Syrie, formant ainsi un « arc chiite ». Mais Washington ne l’entend pas ainsi. Depuis les guerres du Golfe de 1991 et 2003, le pays semble installé dans une instabilité permanente, sans système politique assis au pouvoir. Pourtant, le pays des deux fleuves est au centre stratégique du Moyen-Orient, entre les pays méditerranéens et le Golfe, entre les voisins des Européens (Turquie) et les pétromonarchies.

Qui se dispute la Mésopotamie ?

Nombreux sont ceux qui espèrent se servir sur les ruines de l’ancienne Mésopotamie. Américains, Russes, Turcs, Égyptiens, Jordaniens, rares sont ces voisins plus ou moins proches qui veulent « rétablir la paix au Moyen-Orient ». Entre appétits pétroliers, visées idéologiques et ambitions économiques, les voisins justifient leurs positions pour prendre pied dans ce pays qui ne semble plus riche que de son histoire…

Abu Jibril

Actuailes n° 122 - 11 novembre 2020


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