Si la France est la principale cible des attentats islamistes depuis les années 1990, tous les pays européens sont également concernés par le terrorisme des « soldats d’Allah ».
Ainsi, quatre jours à peine après l’attentat de la basilique de Nice, un islamiste assassinait quatre personnes à Vienne en mitraillant les rues de la capitale. D’après Wikipedia, c’est environ le 150e attentat islamiste depuis 2001 rien qu’en Union européenne, tandis que le journal Le Monde leur attribue 2 400 morts et 9 000 blessés en Europe continentale.
Les modes opératoires sont variés : camion-bélier comme à Berlin et Stockholm, attentats-suicides à l’explosif comme pour le métro de Londres, les Ramblas à Barcelone, le métro et l’aéroport de Bruxelles ou celui de Moscou. Mais aussi prises d’otages suivis de massacres comme au Théâtre de Moscou, bombes dans des trains comme à Madrid… et de très nombreuses fusillades dans la rue ou dans des lieux publics.
Les pays attaqués essaient de réagir mais ils sont confrontés à la présence sur leur sol de très fortes communautés musulmanes (Turcs en Allemagne, Somalis en Suède, Caucasiens en Russie, Maghrébins en Espagne et en Belgique, Pakistanais au Royaume Uni, etc.). Une politique antiterroriste efficace impliquerait de contrôler plus particulièrement ces populations ; mais les gouvernements s’y refusent pour ne pas entraîner des conflits entre la police et les communautés concernées.
Une exception cependant : la Russie. Le président Poutine avait promis d’éradiquer le terrorisme islamiste et il y est parvenu, tout en s’alliant aux musulmans plus modérés. Il a ensuite reconstruit la Tchétchénie musulmane et protège depuis lors Ramzan Kadyrov, le dictateur local.
D’autres pays européens semblent désormais aussi vouloir se défendre face à l’islamisme, en visant ce qui le nourrit : l’immigration clandestine. Ainsi, la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie (réunis dans le « Groupe de Visegrad ») se coordonnent désormais pour mieux lutter contre l’immigration clandestine et le terrorisme en Europe centrale.
Le problème est cependant plus profond que le terrorisme et les Européens ne pourront pas l’éradiquer sans attaquer avant la délinquance et la criminalité plus « classiques ». En effet, il n’y a pas de frontière entre meurtres, trafics de drogue, cambriolages, prostitution, racket, fraudes… et terrorisme islamiste. Cette porosité entre délinquance et islamisme, nommée « islamo-banditisme » permet aujourd’hui aux réseaux criminels de recruter, protéger, transporter, armer et financer les candidats au terrorisme. On comprend donc que la lutte sera longue et son issue incertaine.
Siegfried
Actuailes n° 122 - 11 novembre 2020
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