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L'héritage de Trump au Moyen-Orient

L'héritage de Trump au Moyen-Orient

24-11-2020 à 19:30:00

Le président américain, Donald Trump, défait aux dernières élections, veut profiter des derniers mois de son mandat pour renforcer ses acquis en politique étrangère au Moyen-Orient : mettre la pression sur l’Iran et ses alliés, inscrire dans le marbre le soutien apporté à la politique colonisatrice d’Israël.

Pression maximale

L’objectif principal de l’administration Trump était d’empêcher la République islamique d’Iran d’acquérir la bombe nucléaire et d’affaiblir le régime chiite, en place depuis 1979, et ses affidés dans la région, en particulier les milices en Irak, en Syrie et le Hezbollah libanais.

Refusant tout compromis avec l’Iran, Trump s’est retiré de l’accord sur le nucléaire de 2015 par lequel l’Iran s’engageait à ne pas fabriquer une bombe nucléaire en enrichissant son uranium et en construisant des centrifugeuses. En échange, ils desserraient la pression économique sur le pays et laissaient les entreprises étrangères y investir.

En outre, l’administration Trump a maintenu un embargo sur les armes et imposé une pression économique avec des sanctions pour toute entreprise utilisant le dollar et commerçant avec l’Iran. Elle a aussi décrété des sanctions ciblées sur les personnalités phares du régime, gelant leurs avoirs dans les banques américaines et leur interdisant de voyager aux États-Unis.

Enfin, l’acte le plus spectaculaire a été l’assassinat par drone en janvier dernier du général Qassem Soleimani, le coordinateur des actions de toutes les milices affiliées à l’Iran dans la région. Une politique de pression maximale qui vise à forcer le régime à signer un accord plus favorable aux États-Unis.

Depuis 2017, les États-Unis ont renforcé leurs partenariats stratégiques avec les adversaires de l’Iran, à savoir les monarchies pétrolières sunnites et Israël.

Soutien inconditionnel à la colonisation israélienne

Les derniers mois ont été marqués par une vague d’accords de paix, fortement encouragés par Washington, entre Israël et des pays arabes – Émirats arabes unis, Bahreïn et Soudan – qui ont renoncé à la cause palestinienne.

Pour l’État hébreu, les États-Unis ont reconnu la souveraineté israélienne sur des territoires occupés depuis 1967, Jérusalem-Est, le plateau du Golan et des colonies en Cisjordanie, faisant fi du droit international qui interdit la colonisation de territoires pris par la force.

La semaine dernière, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, s’est rendu dans ces territoires et a annoncé l’exportation des produits des colonies sous l’étiquette d’« Israël », une manière d’enraciner le soutien inconditionnel de Washington à la politique expansionniste de Tel Aviv. Des acquis sur lesquels le président élu, Joe Biden, a dit qu’il ne reviendrait pas.

Nour

Actuailes n° 123 – 25 novembre 2020


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