La piraterie maritime dans le golfe de Guinée est un phénomène réellement préoccupant.
Les pirates n’ont pas disparu, loin de là
Certes, ils ne portent plus le sabre en bandoulière, le bandeau noir sur les yeux (un seul de préférence !) et n’exhibent plus leur jambe de bois sur le pont du navire capturé chèrement à l’ennemi. Pourtant, le pavillon à tête de mort flotte toujours dans certaines mers du globe.
Depuis les années 1990, le nombre d’attaques de pirates dans le monde connaît une hausse importante : entre deux cents et quatre cent cinquante en moyenne par an. Aucune zone n’est vraiment épargnée, mais la corne de l’Afrique (c’est-à-dire l’Afrique de l’Est) et l’océan Indien concentrent, dans un premier temps, une bonne partie des attaques. À tel point qu’il devient nécessaire de mettre en place une force composée de navires de guerre pour protéger les navires qui croisent dans le secteur.
Aujourd’hui, c’est le golfe de Guinée (qui comprend les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest et du Centre) qui est devenu la zone la plus dangereuse pour les navires de commerce. Le Bureau maritime international estime dans son dernier rapport que 90 % des attaques de pirates (avec enlèvement de personnes) dans le monde se situent dans cette zone !
Mais comment opèrent les pirates et que cherchent-ils ?
Leur moyen d’action favori est de se déplacer sur des embarcations rapides et, à l’aide d’armes à feu et d’échelles de corde, de s’emparer par surprise d’un navire et de son équipage. Pour y parvenir, ils n’hésitent pas dans certains cas à « déguiser » leur embarcation rapide en navire de pêche pour éviter d’être repérés ou inspectés. Dans le golfe de Guinée, leur but est souvent de séquestrer des marins pour les échanger contre des rançons. Parfois, ils pratiquent aussi le vol de cargaison et d’affaires personnelles.
Pourquoi la piraterie n’est-elle toujours pas éradiquée ?
Malheureusement, la pauvreté qui sévit dans certains pays africains incite la population à se reconvertir dans des activités comme la piraterie où l’on peut gagner rapidement de l’argent. De plus, tous les pays du golfe de Guinée ne possèdent pas de navires de guerre en nombre suffisant pour contrôler les bateaux qui se déplacent au large de leurs côtes. Enfin, les navires marchands sont généralement de gros navires peu manœuvrants qui se déplacent lentement sur l’eau et constituent ainsi des cibles faciles.
Pour lutter contre la piraterie, plusieurs solutions existent : disposer de personnes armées à bord capables de se défendre, placer des navires de guerre dans les zones les plus sensibles, former les gens chargés de lutter contre ce phénomène dans les pays concernés. Et enfin, mais c’est le plus difficile, il faudrait pouvoir éradiquer la pauvreté qui pousse les populations à se reconvertir dans des activités illégales.
Guillaume de B.
Actuailes 2024 © Tous droits réservés. Conditions d'utilisation with & by Website-modern - Se connecter