9 décembre 1641 : mort de Antoine Van Dick

Ma chère Katherine !

Te souviens-tu de ce qu’est le baroque et sais-tu qui est van Dyck ? Laisse-moi te redonner quelques informations à ce sujet ! Le baroque prend sa source au XVIe siècle avec la réaction de l’Église catholique face au développement rapide du protestantisme. C’est un mouvement artistique qui trouve son origine en Italie dès le milieu du XVIe siècle et qui se termine
au milieu du XVIIIe siècle. L’art baroque est
un art du mouvement. Il affectionne les lignes courbes, aime les contrastes et les jeux
de lumières. C’est un art qui théâtralise.

Antoine van Dyck dont je vais te parler aujourd’hui est le peintre baroque flamand
le plus célèbre avec Rubens. Son œuvre est quantitativement considérable et d’une très grande diversité : peinture religieuse et historique, portraits, dessins, gravures. Né à Anvers (Belgique) en 1599 dans une famille de riches marchands, Antoine van Dyck (Antoon van Dijck en néerlandais, Sir Anthony van Dyck en anglais) est le septième enfant d’une famille de douze. Son but est de charmer, de surprendre et d’émouvoir par ses portraits. Dans une lettre adressée à Dudley Carleton, ambassadeur de Jacques Ier roi d’Angleterre, Paul Rubens qui fut son maître, le qualifie de « meilleur de mes disciples ». Il est catholique comme lui. Ayant aussi appris la gravure dans l’atelier de Rubens, il réalise un recueil de portraits des hommes les plus illustres de son temps : Iconographie de van Dyck. Il a beaucoup voyagé et complète sa formation en Italie.

En 1632, il répond à l’appel de Charles Ier Stuart (le roi d’Angleterre qui sera décapité) et s’établit à Londres, devenant le peintre principal du roi et
le portraitiste de la cour. Il y meurt le 9 décembre 1641 à Blackfriars,
dans un des quartiers de la capitale anglaise. Il peindra des personnages de cour mais aussi de nombreux saints.

Artiste unanimement salué aux XVIIe et XVIIIe siècles comme le plus grand portraitiste européen depuis Titien, son influence sur les portraitistes des siècles suivants fut considérable. Une exposition sur lui est en cours à Munich.
Mais elle se termine en février... Si nous en avons le temps, je t’y emmènerai !

Je t’embrasse,

Tante Cécile