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The Ipcress File

09-12-2020 à 07:14:00

Dans les années 1960, le monde était en pleine guerre froide. Cette division de l’humanité en deux blocs va alimenter des milliers de scenarii occidentaux avec une prédilection pour les films d’espionnage. Vous connaissez James Bond, le plus célèbre d’entre tous,
laissez-moi vous parler de son « cousin » Harry Palmer, héros de IpCress File,
seul film notable de Sydney J. Fury, sorti en 1965.

Le générique suffit à présenter le personnage : Harry est célibataire, il n’est pas vraiment du matin, il a ses petites habitudes, il laisse traîner son pistolet chargé et porte de grosses lunettes de myope… Pour autant, Harry est raffiné, épicurien, cultivé, un brin débonnaire et frondeur. Une fois le tableau brossé l’intrigue peut se résumer ainsi : des scientifiques du bloc de l’Ouest sont kidnappés et, quand ils sont libérés, ils semblent avoir perdu tout leur savoir ! Harry va mener l’enquête et ses aventures rappellent celles de Tintin dans Les Sept Boules de cristal ou L’Affaire Tournesol ! 

Le Britannique Michael Caine (le majordome de Batman ou Peachy dans L’Homme qui voulut être roi, cf. Actuailes n° 122) interprètera avec charme et ironie cet espion plus viril que Tintin et plus intellectuel que Bond dans deux autres aventures : Funeral in Berlin en 1966 et Billion Dollar Brain en 1967. Mais ce premier opus bénéficie d’un atout majeur : la musique de John Barry, le
fameux compositeur du générique de la série culte Amicalement vôtre et celui des films de l’agent 007 ! Barry va ainsi rythmer toute l’action de ce film et plonger 
immédiatement le spectateur dans l’ambiance et le suspense. Si certains effets spéciaux nous semblent aujourd’hui dérisoires, la mise en scène et la photographie en font un classique du genre à voir en famille.

Lors de la projection des premiers films muets, un pianiste, un violoncelliste
ou parfois même un orchestre jouait dans la salle pour couvrir le bruit du projecteur. Par la suite, l’accompagnement musical était enregistré à part et diffusé pendant la projection. Depuis, la musique est considérée comme un supplément d’âme et est choisie ou composée en fonction du scénario en collaboration étroite avec le réalisateur quand ce dernier
ne la fait pas lui-même (comme Clint Eastwood par exemple). Vous trouverez sur YouTube1 un petit documentaire très intéressant sur le processus de la composition musicale du Français Matthieu Lamboley et de son travail pour
Le Retour du Héros de Laurent Tirard.

Catherine Bertrand

Actuailes n°124 - mercredi 9 décembre 2020

1. https://www.youtube.com/watch?v=-j7F4E1RV_Y.


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