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Iran et les États-Unis

Iran et les États-Unis

27-01-2021 à 06:56:00

L’Europe et les États-Unis ont lancé mi-janvier des avertissements contre l’Iran, après une série d’exercices navals menés par Téhéran – capitale de la République islamique d’Iran – dans l’océan Indien. Quelques jours avant la passation de pouvoir entre le président Trump et son successeur,
Joe Biden, Washington a en effet envoyé des messages clairs à ses adversaires, dont l’Iran.

 

Les Américains ont maintenu la pression…

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a accusé des entreprises d’avoir eu recours au secteur iranien du transport maritime, déjà sur la liste noire américaine. Il a aussi dévoilé de nouvelles sanctions contre des entités iraniennes incriminées pour avoir contribuer à la prolifération des armes au Moyen-Orient. L’objectif de l’administration Trump était alors de maintenir la pression sur l’Iran, pour rendre difficile la tâche de Joe Biden. Celui-ci avait, en effet, annoncé vouloir renégocier l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien, duquel Trump s’était retiré.

Les Européens mettent la pression…

Certains pays européens, dont la France et l’Allemagne, ont demandé à Téhéran de stopper la production d’uranium métal. Ce composant peut à la fois servir de carburant à un réacteur et de composant pour des armes nucléaires. C’est là qu’est l’os. « L’Iran n’a aucune utilisation civile crédible de l’uranium métal », ajoutent les responsables européens. En particulier, le ministre français Jean-Yves Le Drian a exprimé ses inquiétudes sur les activités nucléaires de l’Iran. Il a appelé à une réaction immédiate et à un retour des États-Unis dans l’accord de 2015 dès l’entrée en fonction de Joe Biden ce 20 janvier 2021 : « Il est […] urgent de dire aux Iraniens que cela suffit. »

Et les Iraniens aussi !

Téhéran a ainsi continué de pousser ses pions juste avant l’investiture de Joe Biden. En effet, le régime iranien avait déjà enclenché, début janvier, la production d’uranium enrichi, largement au-delà de la limite fixée par l’accord de 2015 et donc probablement pour des objectifs militaires.

Or, cet accord prévoit de sus-pendre les sanctions internationales contre l’Iran, si ce dernier s’engageait à ne pas se doter de l’arme atomique. Mais Donald Trump en était sorti unilatéralement en 2018.
Chacun essaie de se placer pour revenir dans l’accord, en conservant le maximum d’avantages. Il en va de la stabilité de la région du Moyen-Orient, qui, peu à peu, s’affaiblit…

Abu Jibril

Actuailes n°126 - 27 janvier 2021


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