Marée noire sur l'Etat hébreu

Une catastrophe environnementale sans précédent frappe la Méditerranée orientale depuis début février : des centaines de tonnes de pétrole se déversent sur les côtes israéliennes. Ce 3 mars, Israël (l’État hébreu) accuse l’Iran d’avoir commis un « attentat environnemental ».

De l’or noir dans la « Grande Bleue »

Les autorités israéliennes ont déclaré mercredi 3 mars qu’un pétrolier libyen soupçonné de trafic de pétrole entre l’Iran et la Syrie était responsable de cette marée noire. Ce déversement dans l’est de la mer Méditerranée (« la Grande Bleue ») le mois dernier a provoqué l'une des pires catastrophes environnementales d’Israël. Plus de 90 % de sa côte était recouvert par plus de 1 000 tonnes de goudron noir, résultat d’une mystérieuse marée noire dans les eaux internationales.

La ministre israélienne de l’environnement, Gila Gamliel, a déclaré que le « bateau pirate battant pavillon libyen » avait rempli ses soutes de pétrole en Iran. Puis, en route vers la côte syrienne, il aurait déversé son pétrole à 70 km au large d’Israël, dans la zone économique exclusive d’Israël, pour polluer volontairement.

Le peuple marin, première victime

Aussitôt après la catastrophe, des équipes se sont mobilisées pour tenter de nettoyer le littoral. Mais les premiers cétacés et mammifères marins – baleines, dauphins – ont été découverts gisant sur les plages. Le bilan écologique des victimes de cette marée noire s’ouvrait alors.

De plus, bien qu’Israël considère qu’il s’agit là d’un attentat visant ses intérêts, la marée noire n’a pas touché que ses côtes, loin s’en faut. Elle s’est propagée jusqu’au sud du Liban, où du goudron était visible dans l’une des zones les plus préservées du littoral libanais. Celle-ci abrite en effet de nombreuses plages de sable et est considérée comme un foyer de tortues marines.

La mer comme scène de conflit entre Iran et Israël

Sur une autre mer, dans celle d’Oman, fin février, une explosion s’est produite sur un navire israélien. Accusé récemment par Israël d’être à l’origine de cette explosion, l’Iran, grand adversaire d’Israël dans la région, a démenti cette « attaque ». Tout comme il dément sa volonté de se doter de l’arme atomique. À la suite de ces actes, les deux ennemis se sont dit prêts à s’affronter partout dans la région. Aucune issue proche, donc, puisque c’est déjà le cas.