De vendredi 5 au lundi 8 mars, le pape François a sillonné l’Irak, de Bagdad à Qaraqosh, laissant aux chrétiens d’Orient un message d’espoir.
Vendredi 5 mars à Bagdad (capitale irakienne), le pape a été reçu par le Premier ministre irakien, Moustafa al-Kazimi, puis a rencontré les évêques, religieux, séminaristes en la cathédrale syro-catholique Notre-Dame-de-l’Intercession de Bagdad.
Samedi, à Nadjaf, ce fut la rencontre avec le chef spirituel des chiites (musulmans) : « Les rencontres interreligieuses revêtaient une importance spéciale. En particulier, la rencontre avec le grand ayatollah Ali al-Sistani, chef spirituel des chiites en Irak, était essentielle. Il influence en effet la majeure partie des chiites du pays. Il s’agit d’étapes très positives. », d’après Regina Lynch de l’association Aide à l’Église en détresse (AED).
Dimanche, le pape est allé à Erbil, à Mossoul et à Qaraqosh dans la plaine de Ninive à la rencontre des communautés chrétiennes durement éprouvées par Daesh.
Dans le stade d’Erbil, dernière étape de son voyage, le pape a célébré la messe devant au moins 10 000 personnes. Il a confié aux Irakiens d’ultimes paroles : « Se rapproche maintenant pour moi le moment de repartir pour Rome, mais l’Irak restera toujours dans mon cœur. Je vous demande de travailler ensemble pour un avenir de paix. Salam, salam salam ! », a-t-il alors dit à la foule.
Les chrétiens de Qaraqosh ont exprimé une joie « tangible ». « Des milliers de personnes se tenaient sur le bord de la route au passage du pape. J’ai vu des religieuses danser. Ce sont ces mêmes chrétiens qui avaient été obligés d’abandonner leurs maisons à cause de Daesh. Ici, le pape a vraiment vu de ses yeux les pierres vivantes de l’Église en Irak » (AED).
Ces chrétiens ont reçu et reçoivent encore des menaces pour se convertir, payer l’impôt islamique du nom de la djizia, leurs maisons inscrites de la lettre arabe « n » Noun (Nazaréen) par les islamistes ou pire encore les femmes et les fillettes sont enlevées pour être vendues comme esclaves. Des « documents comprennent également une copie d’une liste de femmes chrétiennes et yézidies avec leurs prix. Par ce moyen, l’État islamique a cherché à réglementer le trafic d’esclaves qui avait également lieu pendant les années de régime terroriste dans le nord de l’Irak et une grande partie de la Syrie » (AED).
Beaucoup ont fui et la population chrétienne ne cesse de diminuer. La visite du pape est comme celle d’un père pour ses enfants : soutien et conseils.
Gaëlle Iordanow
Actuailes n°128 - mercredi 10 mars 2021
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