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Covid-19 un an après, rien n'a changé

Covid-19 un an après, rien n'a changé

23-03-2021 à 15:10:00

Il y a un an, nous entrions dans une période de confinement. Personne, à quelques exceptions près peut-être, n’imaginait le monde dans lequel nous vivons maintenant. Aujourd’hui, personne ne sait dire quand nous en sortirons.

Au fil du temps, nous finissons par être habitués aux allocutions régulières des membres du gouvernement. Entre passages à la télévision et conférences de presse, les annonces se suivent et ne se ressemblent pas. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, annonce un retour à la normale pour mi-avril et Jean Castex, Premier ministre, dément une telle possibilité dans la semaine. Charge aux Français de décider qui est le plus digne de confiance.

Une situation instable

Difficile, dans de telles conditions, de faire le moindre projet. Combien de couples forcés de reporter leur mariage ou de le modifier complètement ? Combien d’entreprises qui ne savent pas si elles pourront ouvrir demain, dans deux semaines, dans six mois ? Combien de familles qui s’empêchent d’aller voir leurs parents vieillissants, par peur de leur transmettre le virus, tout en craignant de ne pouvoir les revoir avant la fin de la pandémie ?

Les projets à court terme eux-mêmes sont interdits. Vous tentez de vivre à peu près normalement et prévoyez un séjour chez des amis le week-end ? Le gouvernement a annoncé jeudi 18 mars un « confinement allégé » dans plusieurs départements français. Interdiction des déplacements entre régions contenant une zone rouge (comme destination ou provenance), télétravail quotidien plus que recommandé, mais report du couvre-feu de 18h à 19h. Les Français en sont à se réjouir de pouvoir sortir une heure de plus.

Des choix gouvernementaux critiquables

Beaucoup de Français ont accepté le premier confinement avec docilité. Il s’agissait d’une mesure d’urgence, le temps de désengorger des hôpitaux pris par surprise. On pourrait se demander pourquoi ces hôpitaux n’ont pas été préparés à cette pandémie, alors que le gouvernement compte dix organismes chargés de la prévision des pandémies et de leur gestion. Le premier confinement peut donc prêter à discussion, mais les mesures suivantes le sont plus encore. Pourquoi Sibeth N’Dyaye, porte-parole du gouvernement, disait-elle le 17 mars 2020 que les masques ne servaient à rien ? Si elle disait vrai, pourquoi le même gouvernement force-t-il désormais tout le monde, jusqu’aux enfants de six ans, à en porter ?

Pourquoi, un an après le début de la pandémie et plus d’un an après la découverte du virus, les services de réanimation sont-ils toujours saturés ? Si on a pu entendre, en juin dernier, que trois mois n’étaient pas suffisants pour ouvrir des lits et former du personnel, pareil argument ne peut plus tenir en ce mois de mars. Le gouvernement semble avoir choisi de se concentrer sur des mesures comme le confinement, le port du masque et le couvre-feu, au lieu de veiller à acheter assez de masques et de matériel médical, construire une politique hospitalière efficace et une campagne de vaccination fiable, sans parler de soins adéquat contre le virus.

Qu’un restaurateur ait du mal à diriger son restaurant parce qu’il ne parvient pas à faire le tri dans les informations qu’il reçoit en flot continu parce qu’il n’est ni analyste, ni expert-comptable, ni spécialiste en gestion de crise, cela s’entend. Le gouvernement français, en revanche, a, à ses côtés, de nombreux experts, rassemblés en collèges et payés pour produire des rapports fiables, afin de lui permettre de faire des choix pour diriger au mieux un pays. Mais le gouvernement peine à faire face à cette crise sanitaire et les décisions prises auront un impact sur plusieurs générations.

Adélaïde Motte

Actuailes n°129 - 24 mars 2021


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