Ces derniers jours, plusieurs découvertes archéologiques passionnantes ont eu lieu dans différents pays d’Europe ; elles illustrent à quel point notre continent est l’héritier de civilisations brillantes qui nous ont laissé de superbes témoignages.
Trésors archéologiques européens
Vendredi dernier tout d’abord a été dévoilée en Grèce une petite statue en bronze, représentant un taureau stylisé et datant d’environ 3 000 ans. Enterrée près du tout premier stade connu sur le site des jeux d’Olympie, la statuette a été découverte par hasard par des fonctionnaires du ministère de la Culture visitant le site : une des cornes du taureau dépassait de la boue causée par de fortes pluies. D’un style très épuré, probablement apporté à Olympie comme offrande votive dédiée à Zeus, ce taureau vient rappeler que la Grèce est encore loin d’avoir livré tous ses trésors archéologiques.
À l’autre bout de l’Europe, sur l’île de Fionie au Danemark, ce sont des fouilles préventives réalisées avant la construction d’un gazoduc qui ont été l’occasion d’une très belle découverte début mars : une épée de bronze, datée d’environ 1000 av. J.-C. (comme le taureau d’Olympie !) a été retrouvée dans un état de conservation extraordinaire. Encore fonctionnelle, lisse et tranchante, ayant même gardé des éléments de sa poignée en bois et tissus, elle sera l’occasion de mieux comprendre les circuits européens du commerce antique de l’étain (métal entrant dans la fabrication du bronze et qui n’était pas disponible au Danemark). L’épée de Håre est déjà l’objet d’un véritable engouement populaire car les fouilles ont été réalisées avec l’aide de nombreux bénévoles de l’île, qu’une découverte aussi rare a bien évidemment enthousiasmés.
Retour en Grèce via un détour à Londres : une équipe du University College of London a annoncé la semaine dernière avoir reconstitué en 3D un modèle complet de la célèbre « machine d’Anticythère ». Découverte en 1901 dans une épave de galère romaine au large de l’île d’Anticythère, cette machine est le premier calculateur de positions astronomiques de l’Antiquité. Constituée d’une centaine de pièces métalliques, parmi lesquelles de nombreux disques, plaques, rouages, aiguilles et mécanismes de taille millimétrique, elle est impossible à remonter telle quelle à cause de ses gangues de concrétion. La modélisation 3D a permis de reconstituer cet ancêtre de nos ordinateurs en utilisant les calendriers de rotation des astres connus à l’époque. D’après les chercheurs, sa précision est stupéfiante.
Le sol sous nos pieds est un vrai livre d’Histoire ! Amis lecteurs d’Actuailes qui souhaitez vous orienter vers l’archéologie, rendez-vous sur le site du ministère de la Culture pour en découvrir les métiers ! https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Archeologie/Etude-recherche/Formation
Siegfried
Actuailes n°129 - 24 mars 2021
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