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La France va-t-elle perdre son autonomie agricole ?

La France va-t-elle perdre son autonomie agricole ?

25-05-2021 à 17:43:00

Selon un syndicat agricole, la France pourrait perdre dès 2023 sa souveraineté alimentaire, c’est-à-dire sa capacité à nourrir sa population avec ce qui est produit sur son sol.

Des importations
en hausse

Aujourd’hui, 60 % des fruits consommés, 50 % des volailles, 40 % des légumes et 25 % de la viande bovine sont importés, c’est-à-dire que tous ces produits viennent d’autres pays. Le matériel et les produits agricoles viennent également largement de l’étranger : engrais, machines ou aliments pour le bétail. Et ces importations ne cessent de progresser, le volume des volailles ayant, par exemple, été multiplié par trois en vingt ans. Ces poulets viennent d’Europe et surtout de Pologne, mais également de Belgique ou de Hollande. Les fruits viennent du Maroc et d’Espagne. La France est certes encore une grande puissance agricole, mais cela repose sur les céréales et le vin. Or, la fermeture des frontières avec la crise du coronavirus a montré qu’il était imprudent de trop dépendre de l’étranger, particulièrement en ce qui concerne notre alimentation.

Les raisons du déclin

Comme pour les autres productions françaises, l’agriculture souffre tout d’abord de coûts de production trop élevés. Les salaires et surtout les impôts et taxes y sont trop élevés. La concurrence de pays comme l’Allemagne ou la Pologne est donc forte. De plus, l’agriculture s’est tournée vers une production haut de gamme que de nombreux Français ne peuvent pas s’offrir. Ils ont donc recours à des produits moins chers venant de l’étranger. C’est en particulier le cas des cantines scolaires et des restaurants d’entreprises.

Les solutions

Le gouvernement affiche une grande volonté de relancer l’agriculture française. Il souhaite en particulier limiter les importations venant de pays qui ne respectent pas les normes de protection sociale ou de respect de l’environnement. L’État pourrait également, à travers les cantines des écoles, privilégier ce que l’on appelle des circuits courts. Il s’agit de manger ce qui est produit dans la région de l’école et non à l’autre bout du monde. Il faudrait également baisser les taxes sur les salaires afin qu’une pomme ramassée en France coûte le même prix qu’une pomme ramassée en Allemagne ou que les pommes de terre produites dans le nord de la France ne partent pas en Belgique pour y être transformées en chips vendues plus tard en France.

Enfin, ce mouvement pourrait être accompagné par les Français qui en consommant mieux achèteraient des productions locales qui font vivre les agriculteurs. Il en va de notre sécurité comme l’a montré la crise sanitaire récente. 

Julien Magne

Actuailes n°132 - 26 mai 2021


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