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Léon Morin, prêtre

Léon Morin, prêtre

14-09-2021 à 20:50:00

Pour découvrir quel immense acteur était Belmondo, voici deux films diamétralement opposés !
Vous pourrez ainsi mesurer son immense talent : du prêtre missionnaire à l’écrivain raté !

En 1961, Jean-Pierre Melville, le réalisateur du Silence de la mer et de L’Armée des ombres, adapte le roman de Beatrix Beck, couronné du Goncourt en 1952. Il en fait une sorte de huis clos avec deux personnages principaux : Barny, réfugiée dans les Alpes du Sud pendant la Seconde Guerre mondiale pour protéger sa fille demi-juive, et Léon Morin, prêtre, jeune vicaire.

Il confie ce rôle à un Belmondo méconnu, avant la sortie de À bout de souffle.

Barny (Emmanuelle Riva) est athée et communiste. Alors qu’elle a dû faire baptiser sa fille, elle décide d’aller provoquer le premier prêtre venu et de lui dire ce qu’elle pense de la religion, « opium du peuple ».

Cette scène de « confession » est extraordinaire, Belmondo y est d’une justesse inouïe. Le récit développe ensuite la relation entre ces deux personnages, racontée en voix off par Barny qui réalise qu’elle est amoureuse de Léon. Sujet sensible et admirablement traité avec une subtilité qui a singulièrement manqué au remake de Nicolas Boukhrief en 2016.

Melville est le cinéaste du gris : gris de la guerre, de la pauvreté de ces régions reculées, mais quand il montre les visages de ses protagonistes ce n’est que la blancheur de leur âme que l’on perçoit. Belmondo y incarne à la perfection un jeune prêtre moderne mais respectueux des traditions séculaires de l’Église, un prêtre plus frère que père, mais qui saura réparer son imprudence. Un très grand film !


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