Les principales actualités de l'été en Afrique

Après quelques semaines d’une pause estivale méritée, l’Arbre à palabres reprend du service ! L’occasion de revenir sur les événements marquants récents du continent.

Sur le plan sécuritaire, l’été a débuté avec l’annonce par le président Macron de l’évolution du dispositif de l’opération Barkhane, qui se résume en une réduction progressive des effectifs au Sahel et une part accrue de l’accompagnement en opérations des troupes partenaires. Sans se retirer, comme l’ont récemment fait les six cents Tchadiens déployés dans la zone, la France ouvre la porte à un passage de témoin aux forces locales. Le conflit est néanmoins loin d’être résolu : les attaques se sont poursuivies, la plus meurtrière ayant fait cent soixante victimes civiles au nord du Burkina Faso en juin.

Plus au sud, la mort d’Abubakar Shekau, leader de Boko Haram au Nigéria, a été annoncée dans les médias fin juin. Avérée ou non, cela n’a pas empêché l’horreur de se poursuivre au travers d’enlèvements de jeunes lycéens : cent quarante en juillet, puis soixante début septembre.

Sur le plan humanitaire, l’Éthiopie continue de s’enfoncer dans le cauchemar : la situation insurrectionnelle dans le Tigré entraîne la famine de près d’un million de personnes. La déclaration gouvernementale annonçant que le barrage de la Renaissance (plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, sur le Nil bleu, et source de conflit avec l’Égypte) serait opérationnel apparaît dès lors bien dérisoire.

Sur le plan écologique, le Maghreb a été frappé par des incendies à répétition : l’Algérie tout d’abord, puis le nord du Maroc plus récemment. La France a dépêché certains moyens de la protection civile (bombardiers d’eau) afin d’appuyer ces pays, à leur demande.

Sur le plan politique, l’été a principalement vu le retour d’une forte instabilité en Tunisie, le président s’étant octroyé les pleins pouvoirs et ayant dissout le parlement, puis un récent coup d’état en Guinée. Lassée par les années de la « dynastie » Alpha Condé, pourtant réélu en 2020, l’armée a pris le pouvoir à Conakry, la capitale, le 6 septembre. Après le Mali en juin dernier, c’est un nouveau coup d’arrêt pour la démocratie dans cette partie de l’Afrique.

Sur le plan sanitaire, la covid a poursuivi sa lente progression, l’Afrique passant le cap des 200 000 morts depuis le début de la pandémie. Une bonne nouvelle est néanmoins venue de la baisse de deux tiers des cas mortels de paludisme chez les jeunes enfants (rappels de vaccins plus réguliers et traitements préventifs).

Enfin sur un plan plus humoristique, vos parents l’attendaient avec impatience : Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117, est de retour sur les écrans pour un troisième volet haut en couleur qui le voit voler au secours d’une Afrique qui en a bien besoin, vous l’aurez compris. Rendez-vous au prochain épisode !

Guillaume

Actuailes n° 134 - 15 septembre 2021