La saison de la chasse redémarre en Europe

Cette semaine, en Italie, une vidéo extrêmement virale a montré une harde de sangliers déambuler tranquillement dans les rues de Rome, se faufilant en plein trafic urbain. Elle a déclenché un débat en Italie sur la gestion des populations d’animaux sauvages, question récurrente dans les pays européens quand recommence la saison de la chasse.

Premier pays d’Europe par le nombre de chasseurs – à l’exception de l’immense Russie – la France compte plus d’un million de pratiquants et ce chiffre repart à la hausse depuis plusieurs années. Elle est suivie par l’Espagne et l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Mais si l’on regarde la proportion de chasseurs par habitant, alors les quatre pays nordiques (Norvège, Finlande, Suède et Danemark) se détachent largement, tant la chasse y est populaire et largement répandue dans la population.

En termes de gibiers, on retrouve le cerf et le chevreuil dans tous les pays européens, sans exception ; quant au sanglier, sa population explose partout, entraînant de graves dégâts aux cultures céréalières en Europe, sauf dans les îles britanniques et en Scandinavie dont il est étonnamment absent. La diversité des faunes locales fait que certains animaux sont protégés dans certains pays mais chassés dans d’autres ; si l’ours est en cours de réintroduction en France, la Slovénie devra en tuer cent quinze cette année.

Les sept millions de chasseurs européens sont des gestionnaires de la faune et de la flore par leur action de régulation des animaux, leur connaissance des écosystèmes et leur entretien des espaces naturels. Pour mieux défendre leur mode de vie à Bruxelles où se décident des réglementations de plus en plus restrictives, ils se sont regroupés dans la FACE, une fédération paneuropéenne qui tente de porter les arguments des chasseurs face aux lobbys écologistes et industriels très influents dans l’Union européenne. 

Siegfried

Actuailes n°135 - 29 septembre 2021