Mardi 9 novembre, Emmanuel Macron s’est exprimé dans une allocution d’une demi-heure retransmise sur les chaînes de télévision et à la radio.
Les Français s’attendaient à un point d’étape sur la crise sanitaire, mais ils ont été un peu surpris.
La troisième dose a fait une entrée en fanfare dans la campagne de vaccination et les Français pensaient qu’elle serait l’objet principal du discours d’Emmanuel Macron du 9 novembre. Or, s’il en a bien été question, pour préciser que le pass sanitaire des plus de soixante-cinq ans serait désormais soumis à cette troisième dose, l’important, dans ce discours, était ailleurs.
Un premier discours de campagne ?
Pour Emmanuel Macron, les prochains mois sont cruciaux : à moins de six mois de l’élection présidentielle, il doit défendre son bilan et proposer de nouveaux projets inspirants pour prétendre à un deuxième mandat à la présidence de la République. Pour autant, il n’est pas d’usage de faire pour cela une allocution présidentielle, alors que la campagne n’a officiellement pas commencé (voir encadré). Or plusieurs personnalités politiques et médiatiques accusent Emmanuel Macron d’avoir profité de cette allocution présidentielle pour défendre son bilan et son programme, alors que ce n’était pas le moment de le faire.
Emmanuel Macron a ainsi rappelé les mesures mises en œuvre pour aider les Français en ce temps de pandémie : aides pour les étudiants, pour les salariés, pour les entrepreneurs, pour les soignants. Il s’agissait principalement d’aides financières. Il s’est également félicité de la croissance économique, d’un taux de chômage bas, d’un déficit à « seulement » 5 % du produit intérieur brut, pour terminer sur des promesses de fin de quinquennat, avec de nouvelles aides aux jeunes, par exemple, ainsi que la relance du secteur nucléaire.
Le savais-tu ?
Le début de la campagne présidentielle 2022
Dans le cadre d’une élection présidentielle, tous les services de radio et de télévision qui traitent de la campagne électorale doivent respecter le principe d’équité entre les candidats pendant la campagne. Ils sont pour cela surveillés par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Cette année, cette campagne commence le 1er janvier et comptera plusieurs phases. Cependant, les médias ont déjà commencé à recevoir les différents candidats, déclarés ou non, pour attirer les électeurs.
Adélaïde Motte
Actuailes n° 137 - 17 novembre 2021
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