Aux États-Unis, le Black Friday est un temps fort des achats de fin d’année.
Quelles en sont les origines ?
Origines
Aux États-Unis et au Canada, le Black Friday, ou « vendredi noir » en français, se déroule sur une journée le vendredi suivant la fête de Thanksgiving, cette dernière ayant lieu le quatrième jeudi du mois de novembre. Il s’agit d’un jour de soldes massifs allant jusqu’à - 80 %. Le terme apparaît pour la première fois en 1951. Ce vendredi permet de faire le pont entre le jour férié de Thanksgiving et le samedi. Ce long week-end est le théâtre de très gros bouchons sur les routes et en fait une journée qualifiée de noire par les policiers qui effectuent de nombreuses heures supplémentaires. De plus, les achats réalisés ce jour permettaient aux commerçants de sortir « du rouge » et donc d’écrire à l’encre noire leurs bénéfices commerciaux ! Dans les années 1970, les commerçants généralisent le terme de Black Friday pour désigner le début des achats de Noël.
Une année faste
Après une édition 2020 marquée par la covid-19, qui avait vu exploser les ventes sur Internet, l’édition 2021 devrait être excellente. En effet, les Américains ont vu leur pouvoir d’achat augmenter grâce aux aides de l’État. Leurs revenus sont en hausse et le chômage est bas. De plus, la bourse s’est envolée, permettant de dégager des bénéfices confortables pour les nombreux Américains qui y investissent leurs économies. Toute-fois, il existe trois ombres au tableau. La première est l’augmentation des prix, appelée inflation. La seconde est la pénurie de certains produits qui n’arrivent pas à être acheminés de Chine en nombre suffisant. La troisième vient des ventes sur Internet, où les soldes permanents rendent moins attractifs ceux des magasins.
Incitation à
la consommation inutile ?
Les Américains, contrairement aux Français, sont de gros consommateurs : voitures, électroménager, nourriture… Ils épargnent peu, globalement trois fois moins que nous. Ils sont également très endettés. Le Black Friday trouve donc son origine dans un pays consumériste, c’est-à-dire aimant beaucoup consommer. La question qui se pose est l’utilité de ces achats, réalisés parfois de manière frénétique après de longues heures d’attente devant des magasins bondés.
L’exportation de ce modèle en France correspond-il à notre pays, où les achats correspondent davantage à un besoin qu’à une envie ? Il s’agit d’une facette de la mondialisation qui place la consommation au centre des préoccupations, la rendant plus facile grâce aux prix bas rendus possibles par les bas salaires chinois, et la publicité qui crée de nouvelles envies en permanence. Mais le bonheur est-il dans notre caddie ?…
Julien Magne
Actuailes n° 138 - 1er décembre 2021
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