En jetant un œil sur la pile de courrier de vos parents, vous avez peut-être vu un certain nombre d’enveloppes avec les logos de diverses associations, comme le Secours catholique, la Fondation Lejeune, L’Œuvre d’Orient, etc. Il s’agit de demandes de dons.
Les associations envoient des demandes de dons toute l’année, mais les fêtes de Noël sont une période très importante pour cela. En effet, la période de Noël est la période où l’on paie ses impôts. Or la plupart des dons faits à des associations peuvent être défiscalisés, ce qui veut dire que 66 % du montant d’un don est déduit des impôts payés ensuite à l’État. Par exemple, si un couple doit payer 1 000 € d’impôt, mais donne 100 € à une association, il peut obtenir un reçu fiscal qui ôte 66 € à ses impôts. Certains dons, comme ceux au denier de l’Église, par exemple, peuvent même donner droit à une défiscalisation de 75 % du montant du don (dans une certaine limite).
Au-delà de l’intérêt fiscal des dons, plusieurs personnes, à l’approche des fêtes de Noël, essayent de penser aux autres. C’est donc le bon moment, pour une association, qui aide, d’une façon ou d’une autre, ceux qui sont dans le besoin, d’envoyer sa demande de dons. Cela permet ainsi de concrétiser le souhait de ceux qui veulent aider les autres, mais ne savent comment faire et qui manquent de temps.
Les différentes aides apportées par les associations
Il existe de nombreuses façons d’œuvrer à l’amélioration de notre société. On peut donner aux personnes en situation de précarité les moyens de se nourrir, de se rendre à leur travail ou même d’en trouver un, comme le fait le Secours catholique. La Fondation Lejeune, quant à elle, propose des traitements pour les enfants atteints du handicap mental de la trisomie 21 et accompagne leurs parents. L’Œuvre d’Orient et SOS Chrétiens d’Orient aident les chrétiens persécutés dans des pays comme l’Arménie, le Liban ou la Syrie.
Don ponctuel ou don régulier ?
Les associations préfèrent, en général, les dons réguliers aux dons ponctuels, car cela facilite leur trésorerie. Il est plus simple de compter, chaque mois, sur dix dons de cinquante euros, plutôt que d’espérer chaque mois cinq dons de cent euros… sans être bien sûr qu’ils viendront. De plus, l’envoi d’une campagne de dons coûte très cher aux associations.
Pauvreté et trêve hivernale
L’Insee a publié les chiffres de la pauvreté : aujourd’hui, 14,6 % des Français, soit 9 millions de personnes, vivent sous le seuil de pauvreté, ce qui entraîne pour eux des difficultés à se nourrir, se loger et se chauffer.
En France, de nombreuses associations aident ces personnes en distribuant des repas, petits déjeuners et soupes. Ainsi, par exemple, L’Ordre de Malte en a distribué 160 000 de novembre à juin ; d’autres associations hébergent les personnes à la rue et
leur offrent un temps d’écoute et d’attention.
Des lois existent pour protéger les locataires d’une expulsion durant l’hiver. En effet, les propriétaires expulsent parfois les locataires s’ils ne règlent pas leur loyer, ce qui est normal. Mais une loi, « la trêve hivernale », interdit aux bailleurs d’expulser leurs locataires (même non payeurs) du 1er novembre au 31 mars.
Adélaïde Motte
Actuailes n° 139 - 15 décembre 2021
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