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Un séjour dans Station spatiale internationale comment cela est possible ?

Un séjour dans Station spatiale internationale comment cela est possible ?

14-12-2021 à 21:37:00

Le mercredi 8 décembre, un milliardaire japonais et son assistant sont arrivés dans la Station spatiale internationale pour un séjour de douze jours. Au programme ? Émissions sur YouTube, parties de badminton et une liste de cent tâches à accomplir avant de revenir sur Terre. L’espace devient
la nouvelle destination de voyage à la mode ; comment cela est-il rendu possible ?

On considère que l’espace commence à cent kilomètres au-dessus de la Terre, ce qu’on appelle la ligne de Kármán, du nom du physicien qui, le premier, a proposé cette séparation. C’est à partir de cette altitude que l’on commence à voir la courbure de la Terre. Le ciel devient vraiment noir à environ cent soixante kilomètres. Et vous savez (cf. Actuailes n° 132) que la Station spatiale internationale se trouve en orbite entre 330 et 440 kilomètres d’altitude.

L’accès à l’espace est resté pendant longtemps très limité, car les obstacles technologiques à franchir pour y arriver sont très nombreux. Tout d’abord, il faut beaucoup d’énergie pour s’éloigner de la Terre, et, l’air se raréfiant en altitude, les moteurs d’avion classiques ne suffisent pas. On utilise donc des mélanges de matériaux très énergétiques, appelés propergols, que l’on brûle. Ces substances doivent être conservées à très basse température et sous forte pression, mais dégagent énormément de chaleur en brûlant. Les matériaux composant les moteurs sont mis à rude épreuve. Les modes de propulsion ont peu évolué : la fusée Falcon 9 de SpaceX utilise le même mélange de kérosène spécifique et d’oxygène que la fusée Soyouz datant des années 1950 !

Une fois démarrée, une fusée accélère très fort. Pour s’extraire de l’attraction terrestre, elle doit atteindre environ 40 000 kilomètres par heure ! À cette vitesse, tout se passe très vite et la moindre erreur peut être fatale. Il faut donc prévoir le mieux possible la trajectoire de la fusée, connaître en permanence sa position, suivre tous ses paramètres de vol très précisément et pouvoir réagir très vite. Et, sur le plan des capteurs et de la puissance de calcul, nous avons fait d’énormes progrès depuis le premier alunissage en 1969. Nos téléphones sont mille fois plus rapides que les ordinateurs qui équipaient les premiers vaisseaux Apollo, le tout dans quelques centaines de grammes, alors que les ordinateurs de l’époque pesaient plus de trente kilogrammes.

Si les progrès technologiques permettent d’accéder à l’espace plus facilement, il reste important de garder en tête que cette conquête est encore très polluante. On estime que, pour un voyage dans la Station spatiale internationale, par exemple, une fusée émet autant de carbone qu’une voiture roulant 15 000 kilomètres par an pendant… 683 ans ! Il reste encore de beaux défis technologiques pour rendre l’espace accessible, tout en limitant son impact sur la planète !

Malo du Bretoux

Actuailes n° 139 - 15 décembre 2021


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