La France, présidente de l’Union européenne

La présidence française de l’Union européenne a été officiellement lancée le 7 janvier par le président de la République, Emmanuel Macron. À la suite de la Slovénie et avant la Suède, la France assurera cette présidence tournante durant six mois. De quoi s’agit-il ? La France va-t-elle décider du sort de l’Union européenne (UE) pendant cette période ?

La France prendra la présidence du conseil de l’Union européenne du 1er janvier au 30 juin 2022. Elle sera chargée d’animer les réunions du Conseil, via ses différents ministres : privilégier certains sujets, en restreindre d’autres, tout en gardant une stricte neutralité. Un vrai travail de diplomate ! Elle devra aussi entretenir les relations avec les autres institutions de l’UE pour conserver unité et cohérence à leurs travaux respectifs. Son rôle consistera à faciliter le travail qui y est mené, en particulier celui qui fait intervenir les pays.

Quand on sait que le Conseil de l’UE prend chaque année plus de 800 décisions, rédige près de 500 règlements et directives, c’est un travail colossal que vont donc devoir mener les ministres français et leurs équipes. Donc, non, notre pays ne sera pas aux commandes de l’Union européenne !

Du côté de la France, cette présidence sera une occasion de parler de l’UE. Ainsi, près de 500 événements vont être organisés durant ces six mois : conférences, forums, séminaires, cérémonies, réunions aux quatre coins de la France. Chaque Français entendra ainsi parler de l’UE et de cette présidence française de l’UE (ou PFUE).

Le président de la République lui a donné trois axes d’effort, comme une devise : « relance, puissance, appartenance ». Malgré la portée limitée que peut avoir le pays chargé de la présidence, il souhaite ainsi que la France ait une influence sur l’avenir de l’UE. En particulier, il aimerait que cette dernière devienne un grand pays puissant comme la Chine, la Russie et les États-Unis, alors qu’elle reste une simple union de pays.

Mais, en France, la période de la PFUE sera surtout celle des élections présidentielles et législatives. Et il est fort à parier que les Français vont se détourner de cet événement plutôt anecdotique, qui concerne surtout l’UE, souvent vue comme une machine complexe et très bureaucratique. Ils préfèreront aborder des sujets proches de leur quotidien et qui concernent directement la France.

Toutefois, on continuera de parler de l’UE, c’est certain. Quand les débats électoraux animeront les foules, nous aurons le temps d’en reparler. En attendant, cette PFUE est l’occasion de chercher à comprendre comment fonctionne l’UE, et ce n’est pas une mince affaire.