Emmanuel Macron n’est pas encore candidat à l’élection présidentielle, mais, depuis quelques temps, certaines de ses déclarations vont à l’encontre de ses actes comme président de la République.
Ainsi, il a reconnu la fusillade de la rue d’Isly, à Alger, en 1962, comme un « massacre impardonnable ». Le 26 mars 1962, en effet, avait lieu une manifestation de civils non armés favorables à l’Algérie française. Pour la disperser, des soldats tirent sur la foule : ils font quatre-vingts morts et deux cents blessés. À cette époque, quelques mois avant l’indépendance de l’Algérie, la situation était électrique, avec des massacres dans tous les camps, contre les Français ou les Algériens.
La déclaration d’Emmanuel Macron surprend car, le 15 février 2017, il affirmait que la colonisation était un « crime contre l’humanité » et, le 11 novembre 2020, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, rendait hommage aux « martyrs » du FLN, organisation qui militait pour l’indépendance de l’Algérie en tuant des Français.
Adélaïde Motte
Actuailes n° 142 - 9 février 2022
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