Biologiste médical

Ces derniers temps, nous sommes nombreux à avoir effectué tests PCR ou prises de sang… Mais qui se trouve derrière les analyses et les résultats donnés ? Actuailes a rencontré Guillaume, pharmacien biologiste.

Pouvez-vous nous décrire votre métier ?

Mon activité consiste à analyser les prélèvements envoyés par des laboratoires et à interpréter les résultats afin d’orienter le médecin dans son diagnostic. Les prélèvements les plus courants sont les analyses sanguines et urinaires, mais il en existe beaucoup d’autres : cutanées, bactériologiques, virologiques, etc.

Dans mon métier, il existe deux milieux de travail différents qui n’apportent pas le même épanouissement professionnel : la biologie hospitalière ou bien libérale.En hôpital, le biologiste médical travaille dans un laboratoire très spécialisé dans un domaine précis (par exemple : la parasitologie). Il a souvent aussi une activité de recherche et il enseigne à la faculté de médecine, de pharmacie ou de sciences. Dans un groupe privé, le biologiste peut s’occuper de plusieurs disciplines très différentes en même temps. Il possède également des fonctions managériales et entrepreneuriales.

Quelles sont les qualités importantes pour l’exercer ?

À mon sens, la curiosité. Les connaissances évoluant régulièrement, il faut prendre le temps de lire et de s’intéresser aux nouvelles recommandations. De plus, la biologie médicale change rapidement, du fait de l’apparition de nouvelles technologies et techniques d’analyses. L’adaptation est permanente.

La rigueur fait partie aussi des qualités premières : il ne faut jamais oublier que nos résultats conditionnent une prise en charge médicale, un traitement, et donc la santé et la vie d’une personne.

Il faut aussi aimer travailler en équipe : j’interagis notamment avec une équipe de techniciennes que j’encadre. De plus, il y a de nombreuses relations « extérieures » avec les médecins prescripteurs, qui peuvent solliciter un avis sur les résultats de leurs patients.

Qu’est-ce qui vous plaît
le plus ?

La diversité des cas rencontrés est très intéressante. Je suis heureux de pouvoir mettre mes connaissances et mes compétences au service du médecin et donc de la prise en charge du patient. Je trouve enfin très stimulant de toujours continuer à apprendre, les connaissances médicales ne cessant d’avancer.

Quelles études permettent d’exercer ce métier ?

Au lycée, il faut choisir les matières scientifiques ; après le baccalauréat, il y a deux cursus possibles. On peut commencer par des études de pharmacie ou de médecine et choisir de se spécialiser en « biologie médicale » durant un internat de quatre ans, qui clôture la formation. C’est pourquoi on peut parler de pharmacien biologiste ou de médecin biologiste. Les cursus durent respectivement neuf et dix ans.

Quel conseil donneriez-vous à un lecteur intéressé ?

Avant d’opter pour cette discipline, je vous conseillerais de faire un stage dans un groupe privé et dans un hôpital pour définir le milieu dans lequel vous serez le plus à l’aise et heureux. Il faut avoir conscience que nous travaillons au service des patients, mais d’une manière plutôt discrète : le lien avec eux est moins présent que pour un médecin clinicien.

Actuailes n°144 - 23 mars 2022