facebook logo Twitter logo

facebook logo Twitter logo

Logo Header
Télécharger dernier numéro
À la rencontre du pape

À la rencontre du pape

10-05-2022 à 16:22:00

Après avoir marché pendant 1 500 km de Paris à Rome, des mères de prêtres remettent leur requête au pape. 

Pourquoi avez-vous décidé de marcher vers Rome ?

Mère d’un prêtre ordonné dans le rite traditionnel et très redevable à tout ce que la messe tridentine a apporté à ma famille, j’ai reçu le motu proprio Traditionis custodes avec beaucoup de stupéfaction et de douleur, comme bon nombre de fidèles. Les mesures limitant drastiquement la liberté de célébrer selon le missel de 1962 m’ont paru injustes et infondées. Cela va à l’encontre de ce que les papes Jean-Paul II et Benoît XVI avaient voulu, avec d’innombrables fruits de conversions et de vocations dans les instituts de rite traditionnel. C’est incompréhensible !

Sur quels tronçons avez-vous marché, Valérie ?

Certaines ont franchi environ 1 500 km entre Paris et Rome. D’autres, ont pu rejoindre pour une, deux ou trois semaines. Pour ma part, j’ai marché sur les chemins du village natal du curé d’Ars dans l’Ain, jusqu’à l’abbaye de Triors dans la Drôme, puis de Cotignac à Nice. 

Qu’avez-vous retenu de ces kilomètres de pèlerinage ?

La beauté et la diversité de notre terre de France où, tous les trois cents mètres, un élément vient rappeler que nous sommes en terre de chrétienté : un calvaire, une chapelle, un oratoire, un nom de village, de pont ou de rue dédiés à un saint. 

La rencontre toujours providentielle avec un passant, les familles et les prêtres qui nous ont accueillies, les discussions en profondeur avec les autres mères de prêtres dont chaque expérience est unique et d’une grande richesse. 

La prière tout au long des kilomètres, chapelets et méditations, oraisons pour toutes les intentions qui nous ont été confiées... C’est très fort. 

Comment le pape a-t-il reçu les mères de la « Voie romaine » à Rome ?

Le 4 mai, à l’issue de l’audience générale, Diane Sévillia, mère d’un prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, a pu donner le sens de notre requête au pape attentif et lui remettre les 2 000 lettres collectées. Chacun de ces témoignages, à sa manière, dit son attachement à la messe de saint Pie V, parfois de manière poignante. 40 % des lettres ont été écrites par des fidèles occasionnels de la messe tridentine. C’est très large et cela dit beaucoup de l’universalité de ce rite ancestral. Maintenant, nous attendons dans la prière la levée de ces restrictions. 

Un dernier mot sur votre expérience personnelle de cette démarche ?

Je suis partie avec la ferme conviction que des mères, des mamans, venant rencontrer le pape François, auraient son oreille bienveillante. Ne sommes-nous pas les avocates de nos fils, attentives au bien de l’Église et soucieuses de son unité ?

Depuis ces deux périodes de pèlerinage, je suis plus que jamais convaincue que l’Église a tout à gagner à laisser fleurir les branches fructueuses de la Tradition, bien accrochées à l’arbre de l’Église. Dans l’Église, nous sommes chez nous ! Deo gratias. 

Actuailes n°146 - 11 mai 2022


1 vote


Imprimer