De nouveaux saints français

Le 15 mai, à Rome, Charles de Foucauld a été canonisé. Officier, il eut une vie dissolue jusqu’à sa conversion dans l’église Saint-Augustin à la fin de l’année 1886. Il change radicalement de vie et devient alors ermite. Il meurt assassiné en 1916 à Tamanrasset dans le sud désertique algérien. Son procès de canonisation avait commencé en 1930. Il avait été déclaré « bienheureux » en 2005 par le pape Benoît XVI.

Ce 22 mai, c’est Pauline Jaricot qui a été béatifiée près de Lyon. Née en 1799 dans une famille d’industriels de la soie, elle connaît, à l’âge de dix-sept ans, une « seconde conversion ».

Elle décide de consacrer sa vie aux pauvres et à l’évangélisation des contrées les plus lointaines. « J’ai aimé Jésus-Christ plus que tout sur la terre et, pour l’amour de lui, j’ai aimé plus que moi-même tous ceux qui étaient dans le travail ou la douleur. » À vingt-trois ans, Pauline Jaricot fonde l’Œuvre de la propagation de la foi, devenue aujourd’hui les Œuvres pontificales missionnaires. 

L’Église et la sainteté 

L’Église a établi des règles bien précises pour reconnaître la sainteté des personnes.

Pour être canonisé, il faut d’abord être déclaré « vénérable » du fait de l’héroïcité de ses vertus, c’est-à-dire avoir vécu au plus près de l’évangile.

Pour devenir bienheureux, l’Église examine les écrits et productions du vénérable et sa vie, mais surtout l’accomplissement d’un miracle est nécessaire.

Et enfin pour la canonisation, un nouveau miracle est requis. 

Ce mois de mai fut riche pour les catholiques français avec les canonisations de César de Bus 
(né au XVIe siècle), Marie Rivier (née au XVIIIe siècle) et Charles de Foucauld, et la béatification 
de Pauline Jaricot.

Les miracles de Charles et de Pauline

En 2016, lors de travaux de restauration de la chapelle de l’institution Saint-Louis à Saumur, où vécut Charles de Foucauld, un charpentier chute de quinze mètres, et, malgré un abdomen transpercé de part en part par un morceau de bois issu d’un banc, il sort indemne. Et cela le jour même du centenaire de la mort de Charles de Foucauld.

Mayline, une petite fille de trois ans, était condamnéee après avoir avalé de travers un morceau de saucisse. Une neuvaine sous l’intercession de Pauline Jaricot est alors faite. Mayline sort du coma sans explication médicale et ne garde aucune séquelle.

Pour chaque canonisation, des tapisseries des saints 
sont exposées sur la façade de la basilique Saint-Pierre, 
sous les fenêtres des sept loggias.

Actuailes n° 147 - 25 mai 2022