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Les restaurants peinent à recruter

Les restaurants peinent à recruter

08-06-2022 à 05:41:27

À l’approche des beaux jours et des congés estivaux, les restaurateurs cherchent des « saisonniers », c’est-à-dire des employés qu’ils embaucheront pour quelques mois, pour servir correctement leurs clients pendant la partie la plus chargée de l’année. Malheureusement, ce n’est pas si facile.

L’apprentissage contre le chômage

Les restaurateurs ont beaucoup souffert de la crise sanitaire et des différentes mesures, qu’il s’agisse des confinements, des couvre-feux ou des mesures de distanciation sociale. Le secteur est donc face à une véritable fuite des employés, avec 450 000 départs de la filière pendant la crise. Aujourd’hui, ce manque pose un vrai problème.

La solution migratoire ?

Pour accueillir les nombreux clients qui ne manqueront pas de demander une table avec le retour de l’été, l’Union des métiers de l’hôtellerie (Umih) a publié 270 000 offres d’emploi. Comme ces offres ne trouvent pas preneur, elle souhaite embaucher des Tunisiens et des Marocains, donc mettre en place une immigration professionnelle. Elle est pour cela en lien avec le ministère de l’intérieur depuis six mois. C’est la Tunisie qui a d’abord contacté l’Umih pour proposer ses ressortissants. Cette Union, qui est aussi un syndicat professionnel, a donc décidé de travailler avec l’ANETI, qui est l’équivalent de Pôle emploi dans ce pays. 

La convention signée entre la France et la Tunisie est supposée garantir que les candidats seront tous diplômés d’écoles spécialisées. Une façon de s’assurer une immigration choisie et de qualité. En effet, il peut être difficile, si les candidats ne trouvent finalement pas d’emploi, de les inciter à retourner dans leur pays. Quant au Maroc, la discussion est encore en cours. Pour attirer plus sûrement les employés, les entreprises leur propose un logement.

Problèmes et solutions

Si l’immigration professionnelle peut sembler une bonne solution, il ne faut pas oublier qu’elle implique de recevoir de nombreuses personnes issues d’un autre pays et ayant une culture différente, ce qui peut poser problème dans certaines relations sociales.

De plus, on ne peut pas être sûr qu’elles repartiront une fois leur contrat terminé. Il est possible que certains de ces Tunisiens, une fois l’été fini, rejoignent les rangs des chômeurs. Pour attirer des employés, il existe une autre solution à court terme, qui consiste à diminuer les charges que les restaurateurs doivent payer. Ils gagneraient ainsi plus d’argent et pourraient payer plus cher leurs employés, donc attirer plus facilement ceux qui sont déjà en France.

Adélaïde Motte

Actuailes n° 148 - 8 juin 2022


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