Le Parlement européen a voté la fin de la vente des véhicules thermiques en 2035. Cette mesure concerne les voitures neuves essence, diesel, hybrides et hybrides rechargeables. Seules pourront être vendues des voitures à moteur électrique ou à hydrogène. L’objectif est écologique et souhaite diminuer la pollution. Toutefois, cette décision interroge à plusieurs titres.
Après la dépendance au pétrole, nous dépendrons désormais essentiellement de l’énergie électrique, le gaz naturel ayant également été écarté. Les conducteurs n’auront pas beaucoup d’alternative en cas de hausse des prix de l’électricité, ni en cas de pénurie. De plus, la rentabilité écologique d’une voiture électrique ne commence qu’après 70 000 kilomètres, sa construction étant très polluante. Pour nos constructeurs, cette décision suscite des craintes, car elle offre un boulevard aux marques chinoises, qui ont dix ans d’avance dans les moteurs électriques.
De plus, ils alertent sur une possible pénurie de matières premières, comme le lithium. Enfin, les automobilistes devront composer avec les temps de recharge de leur batterie et une autonomie potentiellement moindre. Ce ne sera pas un gros problème pour les citadins, au contraire des habitants des campagnes et des professionnels comme les livreurs. Cette décision souligne que la transition écologique aura un prix élevé pour les consommateurs, qui, aujourd’hui, ne s’en doutent pas, car personne ne souhaite réellement le leur annoncer. Dans une démocratie, ne serait-il pas juste qu’ils soient consultés et donnent leur avis ?
Adélaïde Motte
Actuailes n°149 - 22 juin 2022
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