Dimanche 2 octobre, les électeurs brésiliens ont voté lors du premier tour de l’élection présidentielle. Les résultats ont été une grande surprise pour tous.
Malgré la présence d’autres candidats, ce premier tour s’est résumé à un duel entre deux candidats, Jair Bolsonaro et Lula da Silva. Bolsonaro, président actuel, est le candidat de la droite. C’est un ancien militaire qui défend les valeurs traditionnelles, souhaite lutter contre l’insécurité et prône la liberté économique. À l’inverse, Lula, ancien président (de 2003 à 2011), est le candidat de la gauche. Il souhaite accentuer la politique sociale pour aider les plus pauvres, mieux préserver l’environnement en Amazonie et augmenter les impôts des Brésiliens les plus riches. Surprise Les sondages avaient annoncé la victoire de Lula dès le premier tour, Bolsonaro ne devant recueillir que 36 %. Les résultats sont finalement plus serrés, Lula étant en tête avec 48 %, Bolsonaro le suivant avec 43 %. Il y aura donc un second tour.
Des élections locales avaient également lieu pour élire des députés, sénateurs et gouverneurs. Les candidats de droite sont arrivés en tête et devraient obtenirla majorité à la chambre des députés. Un pays fracturé Grand comme quinze fois la France, le Brésil est le septième plus grand pays du monde par sa population de 215 millions d’habitants, et cinquième par sa superficie. Il dispose d’immenses ressources naturelles: fer, cuivre, or, pétrole, pierres précieuses… C’est un pays agricole très riche, premier producteur mondial de café, de canne à sucre et de soja. Le Brésil est le deuxième producteur mondial de bœuf et le premier exportateur de poulet. Enfin, c’est un pays industriel, qui produit avions, bateaux, chaussures, médicaments et produits alimentaires. Mais ces richesses ne sont pas réparties de manière très égale. Ainsi, les terres agricoles appartiennent généralement à de grands propriétaires. Il existe donc des millions de paysans pauvres. Géographiquement, le sud-est est la région la plus riche avec des villestrès dynamiques, comme Rio ou Sao Paulo. En revanche, un quart de la population du nordest vit dans la misère. Enfin, au sein des villes, à côté de centres aux immeubles modernes et aux belles boutiques, existent des bidonvilles de maisons en tôle appelésfavélas. La pauvreté y est extrême, et la violence très forte. Dans un pays fracturé, il reste quatre semaines aux deux candidats pour convaincre les indécis.
Nous connaîtrons les résultats le dimanche 30 octobre.
Julien Magne
Actuailes n°151 - 12 octobre 2022
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