Il y a presque vingt ans, les Studios Pixar se lançaient un nouveau défi : la reconstitution entièrement numérique du monde sous-marin. Prouesse technologique, scénario et humour : le film n’a pas pris une ride.
Résumé
Marin et Corail forment un jeune couple de poissons-clowns heureux : 400 œufs près d’éclore dans un nouvel habitat de rêve.Mais le bonheur ne résiste pas à l’attaque féroce d’un barracuda : seuls Marin et un de ses œufs en ont réchappé. Marin, traumatisé, va surprotéger son fils Nemo. Au prétexte que son rejeton a une nageoire atrophiée, il cherche à l’écarter de tout danger. Lorsque Nemo, par pure bravade, lui désobéit et est enlevé, le père doit affronter ses angoisses et l’immensité de l’océan pour le retrouver.
À propos du film
Histoire classique du héros malgré lui, Marin n’est pas le poisson-clown rigolo que tout le monde, spectateur compris, attend. C’est sa compagne d’infortune, l’amnésique et gaffeuse Dory, qui donne le tempo et l’entraîne, presque malgré lui, dans de folles aventures ! Leur rencontre avec des requins repentis, dont le fameux Bruce des Dents de la Mer (Spielberg, 1975), est assez cocasse.
Les allusions à d’autres films sont nombreuses : de-ci de-là, on trouvera des personnages de succès antérieurs et même postérieurs (à la fin du générique !) de Pixar ; là, la scène de cooptation de Nemo est un hommage à la saga Indiana Jones (Lucas-Spielberg), ailleurs les entrées de Darla sont accompagnées de la célèbre et angoissante musique de Psychose (Hitchcock, 1960), les mouettes panurgiques sont un clin d’œil aux dodos de L’Âge de glace (Chris Wedge, 2002)… La baleine de Pinocchio, les allusions à Vingt mille lieues sous les mers, nul doute que réalisateurs et scénaristes connaissent leurs classiques et les revisitent avec poésie ! L’image est très belle, en nuances et fluide, comme celles des méduses, par exemple. L’humour est de mise partout: au fond des abysses comme dans l’aquarium du dentiste ! Seul bémol, les retrouvailles larmoyantes gâchent la dérision de tous les autres personnages !
Catherine Bertrand
Actuailes n°152 - 16 novembre 2022
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