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C’ est arrivé le  30 novembre 1934

C’ est arrivé le 30 novembre 1934

29-11-2022 à 19:22:00

Mort de la jeune aviatrice Hélène Boucher

Ma petite Eugénie,

Connais-tu l’histoire de cette grande aviatrice, tombée au champ d’honneur du ciel le 30 novembre 1934 ?

Hélène Antoinette Eugénie Boucher est une petite fille française qui rêvait d’aventures... Fille d’un architecte parisien, Hélène grandit telle une jeune fille modèle, travailleuse, à l’éducation classique, mis à part son goût immodéré pour la vitesse. Dans la propriété familiale de Yermenonville, en Eure-et-Loir, elle collectionne les photos d'aviateurs et les articles sur les avions.

À 22 ans, Hélène Boucher décide de devenir aviatrice. Après un baptême de l’air à Orly en 1930, elle prend des cours de pilotage. À 23 ans, elle est « lâchée », seule à piloter son avion et, après 17 heures 50 de vol, brevetée sous le numéro 182.

Bien décidée à vivre de sa passion, elle acquiert un avion et s’entraîne à la navigation et à la voltige. Dès juillet 1932, elle participe au rallye aérien qui part de Cannes vers Deauville. Mais son avion mal préparé tombe en panne et elle doit se poser en urgence. L’avion reste accroché dans les branches d’un arbre, mais notre héroïne s'en sort sans blessures. Au début de l'année 1933, elle entreprend un raid en solo, de Paris à Saïgon, au Viêt Nam. En septembre, elle se lance dans l’acrobatie aérienne. Cela signifie qu’avec son avion elle fait des sauts et des pirouettes dans le ciel. Le pilote d'essai et champion de voltige Michel Détroyat, son moniteur, déclare au terme de sa formation : « Dans quelques mois, elle sera la meilleure acrobate du monde ! » Pilote excellente et reconnue, elle pulvérise 7– records du monde. Sur l’avion M 120 Corsair, elle bat le record féminin d’altitude, atteignant 6 100 m. Elle poursuit assidûment ses leçons de voltige avec Détroyat. Exigeant, celui-ci la juge « intelligente et obéissante, exceptionnellement douée avec une souplesse de manœuvre remarquable ». Elle enchaîne compétitions et meetings avec sérieux et une farouche volonté. Son sourire irrésistible et sa gentillesse séduisent les foules et les font rêver. Signant un contrat chez Caudron-Renault, elle s’impose alors dans la catégorie des pilotes de course sur C 430 Rafale puis sur C 530 à moteur Renault. En vue d’une future présentation, manquant d’entraînement, et malgré le temps médiocre, elle décolle son avion C 430 de Guyancourt. C’est à bord de cet appareil délicat et fragile que la « jeune fille de France » va vivre ses dernières heures.

Elle n’a que 26 ans lorsque son avion s’écrase non loin de Guyancourt, en région parisienne.

Une petite stèle indique l'emplacement de l’accident dans la ville de Brouessy. Pour la première fois, la dépouille d’une femme reçoit les hommages de la France dans la chapelle des Invalides. Jeune fille douce, forte et brave, incarnant les valeurs de courage, persévérance, modestie et simplicité, elle reste un exemple à travers les générations. Dans sa citation à l’ordre de la Nation, on lit : « Hélène Boucher, pilote, aviatrice, personnifie la jeune fille française – modestie, simplicité, vaillance – pilote de grande classe qui accomplit en peu de temps les records les plus enviés grâce à son habileté. A donné sa vie pour l’aviation. » Comme Hélène, j’espère que tu as le goût du risque et surtout que tu garderas toujours la foi en tout ce que tu entreprendras ! Bon Avent !

Je t’embrasse.

Tante Cecile


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