Un nouveau traîneau pour le père Noël ! Un problème à résoudre ! -science-

La population mondiale a a!eint 8 milliards d’individus en novembre de ce!e année. Ce!e population était estimée à 1 milliard en 1800, puis 2,5 milliards en 1950 : une progression extrêmement rapide !

À l’approche de Noël, la rédaction d’Actuailes a été contactée en exclusivité par le père Noël, qui nous a soumis son problème : à l’époque des fusées et des avions porte-conteneurs, n’est-il pas possible de lui concevoir un moyen de transport plus confortable et efficace que son vieux traîneau tiré par des rennes pour distribuer 8 milliards de cadeaux en une nuit ?

Un problème simple

Rien de plus facile à première vue, et notre première étape a donc été de simplifier un peu le problème : imaginons qu’il suffise au père Noël de faire le tour de la Terre au niveau de l’équateur et que, de là, des petits lutins puissent aller déposer les cadeaux danstoutesles cheminées, ou qu’il soit suffisamment costaud pour envoyer des cadeaux jusqu’au Groenland d’un geste habile du bras. Supposons aussi que chaque habitant de la Terre recevrait pour Noël le plus beau cadeau qui soit : un numéro d’Actuailes spécialement imprimé pour lui, qui pèse environ 70 g, fait 21 cm de largeur, 29,7 cm de longueur et environ 1 mm d’épaisseur. Tout d’abord, quelle doit être la taille du traîneau du père Noël pour emporter tous ces cadeaux ? 8 milliards d’Actuailes pèsent tout de même 560 000 tonnes : l’équivalent d’un troupeau de 80 000 éléphants, de près de 3 000 baleines bleues ou encore de 56 Tour Eiffel ! Ensuite, en termes de volume, nos journaux occuperaient environ 500 000 m3 ,soit environ la capacité des cuves du plus grand bateau jamais fabriqué par l’homme, un maxi pétrolier de 460 m de long et de près de 70 m de large. 

Et la tournée ?

Ensuite, comment le père Noël pourrait-il organiser sa tournée ? Rappelez-vous que nous avons dit qu’il se contenterait de suivre l’équateur, envoyant ses cadeaux depuis là directement dans les cheminées. Il démarrerait donc au-dessus de l’archipel de Kiribati, dans le Pacifique, avant de survoler l’Indonésie, puis le Congo et le nord du Brésil, avant de finir en survolant le Pacifique. Un périple de 40 000 km à réaliser en tout juste 24 heures, soit une vitesse moyenne de 1 666 km/h : deux fois plus rapide qu’un avion de ligne classique… À ce point de nos travaux, nous avons donc dû rappeler le père Noël pour lui annoncer que, pour remplacer son traîneau, il nous faudrait lui fournir un pétrolier géant capable de voler dans les airs à la vitesse d’un avion de chasse, ce qui pourrait prendre quelques années.Il a poliment décliné notre offre, une belle façon de nous rappeler que la science, qui se croit parfois toute-puissante, peine à résoudre des problèmes qui n’en sont même pas dans l’imagination des enfants ! 

Malo du Bretoux

Actuailes n°154 - 14 décembre 2022